Zurich – 20 Conseillers fédéraux sur 119 ! Qui dit mieux ? Mais, dans le canton le plus peuplé, d’autres sont fêtés. Ces jours, il y en a trois. Ulrich Zwingli (1484-1531). Le Réformateur protestant (1519) surgit entre Martin Luther (1517) et Jean Calvin (1536). Alfred Escher (1819-1882). C’est un promoteur inspiré – parfois contesté – du rail, du Gothard, de l’Ecole polytechnique, de la Suisse moderne. Gottfried Keller (1819-1890). Ecrivain célèbre, il travaille aussi pour le pouvoir politique zurichois. Mais pas de Conseiller fédéral !
Et pourtant ! Jonas Furrer, premier des 20 Sages zurichois, laisse une trace. En 1848, il fait partie du Collège fondateur. Son rôle dans la construction de l’Etat fédéral compte. Ses successeurs immédiats – Dubs, Scherer, Hertenstein, Hauser, Forrer, Haab, Meyer, Wetter, tous libéraux-radicaux – sont mieux connus des experts que du public. Puis, tout change. Nobs, Weber et Spühler sont associés à l’entrée des socialistes au Gouvernement. Streuli, Brugger, Honegger, Friedrich et Elisabeth Kopp ravivent la complicité entre Zurich radical et Berne fédérale. Première Conseillère fédérale élue. Enfin, Leuenberger (PSS), Blocher (UDC) et Maurer (UDC) seront au cœur de nouvelles luttes de pouvoir. Ils sont plutôt visibles.
Vrai : le Conseil fédéral – Collège à 7 – est largement conçu pour empêcher « l’homme fort ». Voire « la femme forte ». Cela vaut pour les 119 premiers Sages. Même en démocratie, c’est une rareté. Cela dit, les Conseillers fédéraux zurichois – face aux Zwingli, Escher et Keller – s’en tirent plutôt bien. Plusieurs émergent aux moments stratégiques. A vérifier dans 100 ans.