Zurich et le 20 octobre fédéral – quel impact ? Possible : les « droites » UDC et PLR perdent leur majorité au Conseil national. Probable : le Conseil des Etats plus « centriste » est faiblement bousculé. Mais, le 11 décembre, ce Parlement nouveau élit le Collège à 7 du Conseil fédéral. Le cœur du pouvoir, c’est lui. Or, depuis 1959, une règle non écrite « exige » d’attribuer 2 sièges à chacun des trois grands partis, un seul au 4e. Donc, 2 UDC (Ueli Maurer, Guy Parmelin, 29,4% en 2015). 2 PSS (Simonetta Sommaruga, Alain Berset, 18,8%). 2 PLR (Ignazio Cassis, Karin Keller-Sutter, 16,4%). 1 PDC (Viola Amherd, 11,6%). 11 décembre – qu’est-ce qui change ?
Vrai : à Zurich, les 4 partis du Conseil fédéral se tassent. Ces pertes, trop modestes pour troubler UDC, PSS ou PLR, peuvent inquiéter le PDC. Car les Verts historiques de Regula Rytz et les Verts libéraux de Jürg Grossen suivent de près (7,1% et 4,6% en 2015). Et ils brillent. Or, le Parlement vient de recomposer trois fois le Gouvernement. En 2003 (UDC Blocher contre PDC Metzler). En 2007 (UDC-PBD Widmer-Schlumpf contre UDC Blocher). En 2015 (UDC Parmelin après PBD Widmer-Schlumpf). Pas de tabou.
Attention ! Verts historiques (« à gauche ») et Verts libéraux (« au centre ») ne sont pas toujours d’accord. La scission de 2004 laisse des traces. S’unir sur une candidature au Conseil fédéral ? Attaquer une Sage PDC ? Doris Leuthard hier ? Viola Amherd aujourd’hui ? Hum ! Le PDC, plus « centriste » que l’UDC ou le PLR, est peut-être – pour les Verts des deux familles – le plus accessible des partis « bourgeois ». A manier avec douceur.