Vania Alleva, les femmes et la Grève. Accélérateurs. Freins. Arrêts de travail.

Grève des femmes du 14 juin 2019 – lettre morte ? Vania Alleva et d’autres têtes de l’Union syndicale suisse veulent vérifier l’application de ses exigences. Abolition de l’inégalité des salaires (19,6 % au désavantage des femmes) et des rentes. Retraite anticipée (dès 60 ans). Congé-maternité étendu (à 18 semaines). Congé-paternité (2 semaines insuffisantes, variantes proposées). Congé-parental. Mesures contre le harcèlement sexuel et la discrimination au travail. Ces demandes sont adressées aux employeurs et aux décideurs politiques. Arrêts de travail – il y a menace. Sérieux.

 

500.000 personnes – ou plus ? La plus imposante manifestation sociale depuis la Grève générale 1918 ? La force de frappe de la Grève des femmes 2019 – succédant à celle de 1991 – faiblit-elle ? La présence au Conseil fédéral de 3 femmes sur 7 – PSS Simonetta Sommaruga, PDC Viola Amherd, PLR Karin Keller-Sutter – est un atout. Les élections des 20 octobre (pour le Parlement) et 11 décembre (pour le Gouvernement) en sont un autre. La mobilisation « femmes » serait prometteuse.

 

Mais gare aux freinages ! La mobilisation « femmes » est inégale. Vigoureuse à gauche. Intéressante au centre. Modeste à droite. Les engagements des associations patronales sont prudents. Congé-paternité ? La percée au Parlement d’une version à 2 semaines doit être confirmée. Celle à 4 semaines est incertaine. Retraite des femmes de 64 à 65 ans ? Le Collège à 7 du Conseil fédéral maintient le cap. Avec des compensations. Mais l’égalité des salaires femmes-hommes est loin du but. Lutter.