Conseil fédéral ! Faut-il y être pour gagner les élections ? Les 4 partis de l’équipe 2019 seraient perdants (SOTOMO/SSR). Bref, les Sages Ueli Maurer, Guy Parmelin, Simonetta Sommaruga, Alain Berset, Ignazio Cassis, Karin Keller-Sutter et Viola Amherd – 2 UDC, 2 PSS, 2 PLR, 1 PDC – ne leur serviraient à rien. Par contraste, deux de leurs rivaux seraient à la hausse. Verts historiques. Comme Verts libéraux. Qui s’y retrouve ?
Paradoxe ? Car, pour entrer au Conseil fédéral, mieux vaut être fort. Depuis 1959, une règle non écrite exige la présence des 4 partis les plus robustes. 2 sièges pour chacun des 3 premiers. 1 siège pour le 4e. En 1959, 2 PSS, 2 PLR, 2 PDC et 1 UDC se les partagent. En 2019, ce sont 2 UDC, 2 PSS, 2 PLR, 1 PDC. Donc, 1 PDC de moins, 1 UDC de plus. Ce n’est peut-être pas fini. Les élections des 20 octobre (Parlement) et 11 décembre (Gouvernement) en diront plus. Suspense ?
Et pourtant ! L’entrée d’un parti au Conseil fédéral est parfois suivie par des pertes. Le PLR forme la 1ère équipe en 1848. Le PDC y entre en 1891/1919 (1 siège, puis 2). En 1919 (Conseil national proportionnel), PLR et PDC affichent encore 28,8% et 21%. Mais, en 2015, ils en sont à 16,4% et 11,6%. Le PSS, lui, entre en 1943/1959 (1 siège, puis 2). Mais le PSS de 2015 (18,8%) n’a plus sa force de 1943 (28,6%) ou 1959 (26,4%). L’UDC, c’est différent. Elle arrive en 1929/2003/2015 (1 siège, puis 2). Celle de 2015 (29,4%), elle, est en progrès par rapport à 1928 (15,8%) ou même 2003 (26,7%). Aucun scénario n’est exclu. Qu’on se le dise.