13.07.2008
Moritz Leuenberger – doyen de fonction du Conseil fédéral, avec bientôt 13 ans de pouvoir – serait-il sur le départ ? Certains lui trouvent comme un début de lassitude. Depuis 1995, ce socialiste zurichois pilote le monumental Département de l’Environnement, des Transports, de l’Energie et de la Communications (DETEC), vrai ministère des infrastructures. Un moment, on prête à l’UDC Christoph Blocher – Conseiller fédéral de 2004 à 2007 – le désir de s’en emparer. Cet appétit blochérien incite peut-être Leuenberger à prolonger son séjour à l’Exécutif – afin de protéger « son » bien. Blocher visera encore le Département de l’Intérieur du radical Pascal Couchepin – et le poussera sans doute à rester lui aussi
Mais, le 12 décembre 2007, Blocher est évincé du Gouvernement. Aujourd’hui, l’UDC n’a plus de Conseillers fédéraux attitrés. Tant Eveline Widmer-Schlumpf que Samuel Schmid rejoignent le « Parti bourgeois démocrate ». Pour Leuenberger, le péril d’une mainmise blochérienne s’éloigne. Il a donc une raison de moins de rester. Cet homme féru d’art et de culture a d’ailleurs bien d’autres centres d’intérêt dans la vie.
Pour le Parti socialiste, qui fait de mauvaises élections en 2007, ce serait l’occasion d’injecter du sang neuf. Les espoirs féminins y sont nombreux. Ainsi, la scène zurichoise offre des personnalités comme Jacqueline Fehr (Conseillère nationale), Barbara Haering (ex-Conseillère nationale) ou Regine Aeppli (Conseillère d’Etat). D’autres noms circulent comme ceux de la Bernoise Simonetta Sommaruga (Conseillère aux Etats) ou de l’Argovien Urs Hofmann (Conseiller national). Mais attention ! Moritz Leuenberger n’a pas dit son dernier mot.