Henri Guisan ! C’est le général suisse de la 2e Guerre mondiale. Aux 8 et 9 mai 1945, il y a 75 ans, le Vaudois – plus que les Conseillers fédéraux – est perçu comme le héros de la résistance à Hitler. Ses funérailles sont suivies en 1960 par 300.000 personnes. Est-il contesté (Georg Kreis, NZZ) ? Seul lui est probablement comparable – parmi 4 généraux de la Suisse moderne – le Genevois Guillaume-Henri Dufour. Guerre du Sonderbund et années suivantes (1847, 1849, 1856, 1859). Cofondateur de la Croix-Rouge – CICR et Croix-Rouge suisse (1863, 1866). Carrure. Hans Herzog (1870-1871) et Ulrich Wille (1914-1918) complètent la liste.
Qui est le général Coronavirus ? C’est le Conseil fédéral « in corpore ». Alain Berset, chef PSS omniprésent de la Santé, s’en rapproche. Mais ses 6 collègues montent tous au front. Simonetta Sommaruga (PSS, présidence). Guy Parmelin (UDC, économie). Ueli Maurer (UDC, finances). Viola Amherd (PDC, armée, sport). Karin Keller-Sutter (PLR, asile, frontières), Ignazio Cassis (PLR, aide internationale). De grands commis comme Daniel Koch les épaulent. Bref, le Parlement ne juge pas utile d’élire dans les formes un général Coronavirus. Ni en mars. Ni en mai. Prudent.
Et pourtant ! La pandémie Coronavirus est ce qui ressemble le plus, en Suisse, aux périodes de guerre. Droit de nécessité. Libertés réduites. La pandémie les dépasse parfois. Presque tout y passe. Ecoles. Magasins. Restaurants. Manifestations sportives, culturelles ou politiques. On en oublie. Question : un général Coronavirus ferait-il mieux que les Sommaruga, Berset, Parmelin et Cie ? Qui parie ?