Société des Nations – 100 ans. ONU – 75 ans. Née de la 1ère Guerre Mondiale, la SDN se fragilise vite. Certes, le président des Etats-Unis Woodraw Wilson l’inspire. Mais son Sénat la refuse. Or, les Etats-Unis sont première puissance mondiale dès 1900. Leur absence de la SDN pèsera lourd. Japon, Allemagne et Italie en sortiront. Issue de la 2e Guerre Mondiale, l’ONU fera mieux. Les 5 vainqueurs – Etats-Unis, URSS/Russie, Grande-Bretagne, France, Chine – s’y adjugent les 5 sièges permanents du Conseil de sécurité. Japon et Allemagne adhèrent. Et aucun ne partira.
La Suisse ? A la SDN, celle de Giuseppe Motta adhère vite (vote populaire 1920). Avec l’ONU, celle de Joseph Deiss prend son temps (vote positif 2002). Mais les deux expériences confirment – pour la Suisse comme pour le monde – l’importance décisive de la présence des Etats-Unis. Que le président s’appelle Woodraw Wilson, Franklin Roosevelt, Harry Truman ou Donald Trump.
Trump inquiète. Son discours isolationniste vise l’ONU, plus encore l’OMC (Commerce) ou l’OMS (Santé). Toutes deux siègent à Genève. Trump paralyse l’OMC en freinant la nomination de juges pour une cour d’appel. Le directeur Roberto Azevedo démissionne. Trump menace l’OMS de lui refuser la contribution américaine (17% du budget). Le directeur Tedros Adhanom Ghebreyesus est en cible. OMC et OMS favoriseraient la Chine de Xi Jinping. Dans la crise Coronavirus, l’OMS aurait négligé des avertissements de Taiwan. L’Assemblée mondiale de la Santé enquête. Simonetta Sommaruga, présidente suisse 2020, est partie prenante. Cette Amérique pèse toujours lourd.