Coronavirus ! Quand donc le Conseil fédéral renoncera-t-il au « droit de nécessité » ? Quand donc la Suisse sortira-t-elle de sa « situation extraordinaire » ? Certains perçoivent un début d’impatience dans les Gouvernements cantonaux (« Bund », « Tages-Anzeiger »). Le Parlement, lui, paraît peu pressé. Lors de sa session des 4-6 mai, peu d’élus ont insisté. Celle des 2-19 juin en dira plus. Un projet pour l’insertion du droit urgent dans le droit ordinaire ne serait pas prévu avant septembre. Or, la mortalité et les hospitalisations dues à la pandémie sont basses. Coronavirus sous contrôle ?
Sûr : le démantèlement des restrictions doit encore franchir des étapes importantes. Dont les 8 juin et 31 août. Hôtellerie et tourisme. Cinémas et théâtres. Manifestations politiques, culturelles et sportives. Peut-être assouplissements des exigences ailleurs. Par exemple. Et puis, le risque d’une nouvelle flambée de la pandémie n’est pas exclu. Le vaccin est toujours attendu. Bref, le Conseil fédéral ne serait pas près d’abandonner ses quasi-pleins-pouvoirs.
Soyons franc. Le Conseil fédéral n’est pas fait pour la dictature. Collège. 7 voix égales. 4 partis associés et rivaux. De gauche à droite : PSS Simonetta Sommaruga et Alain Berset, PDC Viola Amherd, PLR Ignazio Cassis et Karin Keller-Sutter, UDC Guy Parmelin et Ueli Maurer. Certes, le PSS Berset (Santé) et l’UDC Parmelin (Economie) paraissent les plus en pointe. Mais tous, contre le Coronavirus, ont leur mot à dire. Enfin, même consentants, le Parlement, ses Commissions et ses Délégations peuvent toujours, « au cas où », hausser le ton. Bras de fer ?