ONU – Conseil de Sécurité. Le plan de la Suisse semble tenir. Elections en juin 2022. Participation espérée en 2023-2024. Pour le Conseiller fédéral Ignazio Cassis et ses diplomates, la recherche du consensus entre les 15 membres s’annonce ardue. Plus que jamais ?
Ce sont surtout les 5 membres permanents du Conseil de Sécurité – tous dotés du droit de veto – qui font souci. Leurs relations, depuis la fondation de l’ONU en 1945, ont rarement été aussi tendues. Les Etats-Unis de Donald Trump multiplient les accrochages. Avec la Chine de Xi Jinping. Avec la Russie de Vladimir Poutine aussi. Le style de confrontation de la Grande-Bretagne de Boris Johnson, proche de celui de Trump, inquiète l’Union européenne et vise l’application du « Brexit » (voire sa non application). Or, l’Union n’a pas de porte-parole permanent au Conseil. La France d’Emmanuel Macron, il est vrai, est l’un de ses membres influents.
La Chine de Xi Jinping est une difficulté en soi. Son régime est à parti unique. Les répressions y sont diverses. Hong-Kong. Xinjiang. Tibet. Dissidents. La Russie de Vladimir Poutine, elle, est un cas compliqué. Son pluralisme est limité. Des candidats y sont souvent écartés. Alexeï Navalny, empoisonné, suscite des questions. Qui, des 5 permanents, sera là en 2023-2024 ? Trois ne sont pas partants. Poutine est au sommet depuis 1999. Xi depuis 2012. Johnson depuis 2019. Elu en 2016, Trump se représente le 3 novembre. Elu en 2017, Macron suivra-t-il en 2022 ? Et Ignazio Cassis ? Elu en 2017 aussi, rempilera-t-il en 2023 ? Qui dit le contraire ?