Accord-cadre. Le PDC Pfister attaque. Le « non » grandit. Exception verte libérale.

Suisse-Europe – douche glacée ? Gerhard Pfister, président du PDC, assomme à son tour la version actuelle de l’accord-cadre entre la Suisse et l’Union européenne (« Bund » et « Tages-Anzeiger »). La souveraineté, selon lui, est en jeu. Voyez le rôle attribué à la Cour de Justice de l’Union en cas de conflits. Pfister le juge « toxique ». Prenez la directive européenne ouvrant la voie à des prestations sociales suisses pour les gens de l’Union. Le PDC Pfister rejoint l’ancien Conseiller fédéral et patron PLR Johann Schneider-Ammann. Tout se passe comme si le rejet du 27 septembre de l’initiative UDC n’avait nullement débloqué l’accord-cadre. Coup pour rien ?

 

Qui soutient encore l’accord-cadre ? Les Verts libéraux seront-ils les derniers ? A droite, l’UDC de Christoph Blocher lui oppose un refus de fond. A gauche, les syndicats, le PSS et les Verts historiques se battent pour les salaires. Chez les partenaires sociaux, plusieurs organisations syndicales et patronales sont sur le frein. Au centre-droit, le PLR Schneider-Ammann et d’autres révèlent des fissures. Au centre, le PDC Pfister s’ajoute donc à une longue liste.

 

Pire ! Au Conseil fédéral, on ne décèle aucune majorité. PSS Simonetta Sommaruga et Alain Berset. PDC Viola Amherd. PLR Karin Keller-Sutter et Ignazio Cassis. UDC Guy Parmelin et Ueli Maurer. Même Cassis, le plus « européen », est très discret. Bref, l’appel de la présidente Ursula von der Leyen à une prompte acceptation de l’accord-cadre par la Suisse aura du mal. L’Union veut bien clarifier. Mais elle rejette de nouvelles négociations. Impasse durable ?