Libre-échange – que fait la Suisse ? 15 pays d’Asie et du Pacifique lancent la plus grande zone. Chine, Japon, Corée du Sud, Australie et Nouvelle-Zélande s’y associent à 10 pays de l’ASEAN. Singapour, Malaisie, Vietnam, Laos, Cambodge, Thaïlande, Birmanie, Indonésie, Brunei, Philippines. Soit 30% du PIB mondial. Parmi les absents, on note Taiwan, la Corée du Nord, l’Inde, les Etats-Unis. D’autres.
Or, la Suisse est passionnée de libre-échange. Elle le préfère aux intégrations plus poussées avec frontière douanière extérieure commune. En 1960, la Suisse cofonde l’Association européenne de libre-échange (AELE). Hans Schaffner, futur Conseiller fédéral, en est un artisan. Aujourd’hui, l’AELE compte encore la Suisse, la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein. En 1972, la Suisse conclut un accord de libre-échange avec l’Union européenne. En revanche, elle n’adhère ni à l’Espace économique européen (refus en 1992), ni à l’Union (retrait de la demande d’adhésion en 2016). Stop ?
Ailleurs, la Suisse multiplie les accords de libre-échange. 31 accords avec 41 partenaires. Plusieurs Etats et régions de la nouvelle zone Asie-Pacifique y figurent. La Suisse y prend les devants. Japon et Chine (accords bilatéraux). Hong-Kong, Singapour, Corée du Sud, Philippines (accords AELE). Vietnam, Thaïlande, Malaisie (en négociations). Indonésie (vote le 7 mars). Cette préférence helvétique pour le libre-échange subit des coups de frein. L’Indonésie, l’huile de palme et la déforestation. Le Mercosur, le Brésil et l’Amérique du Sud (débat voisin). L’Inde et les médicaments. Les Etats-Unis et la protection agricole. Partie remise ?