10.04.2008
Claudio Micheloni, Italien de Suisse, est l’un des candidats les plus singuliers aux élections italiennes de dimanche et lundi. Il y défend son siège de sénateur conquis en 2006. Les Italiens de l’étranger, depuis deux ans, disposent de deux sièges de sénateurs et six sièges de députés. Ce pourrait être un modèle, un jour, pour les Suisses de l’étranger
Peu de gens connaissent aussi bien les Italiens de Suisse – près de 400.000 personnes ayant le droit de vote. Né en 1952, Claudio Micheloni et sa famille débarquent chez nous en 1960. Installé dans le canton de Neuchâtel, spécialiste du génie civil et dessinateur de projets, il devient expert de l’intégration des étrangers. Dès 1997, il préside la Fédération des Colonies libres italiennes. En 1997-2000, il fait partie de la Commission fédérale des étrangers – dont il se sépare avec éclat en compagnie de Fulvio Caccia, son président d’alors, et d’autres. En 2002-2006, il anime le Forum pour l’intégration des migrantes et des migrants. En Italie, il se bat sous la bannière de la liste pour l’Europe du Parti démocrate (centre gauche).- emmené tour à tour par Romano Prodi et Walter Veltroni.
En Suisse même, Claudio Micheloni monte au front dès que sont menacés les droits des migrants. Il lutte pour l’enseignement de la langue italienne, les questions fiscales, la législation sur la citoyenneté. Son « territoire électoral » couvre la Suisse et l’Europe. Il vient ainsi de sillonner la France, l’Espagne, l’Angleterre, l’Allemagne et l’Autriche (« L’Express » de Neuchâtel du 7 avril). Pour la politique italienne aussi, Claudio Micheloni est un fameux atout.