Socialistes à la baisse. -2,4%. Centre, PLR et UDC faiblement en recul. -1,1%. Verts libéraux et Verts historiques toujours à la hausse. +2,9% et +2,7%. Tel serait – depuis les élections fédérales 2019 – l’état de santé des grands partis suisses. Elections cantonales vaudoises et bernoises comprises (« Bund » et « Tages-Anzeiger »). Poids lourds. Du coup, le classement de 2019 s’en trouve-t-il corrigé ? Les Verts libéraux et les Verts historiques y font alors 7,8% et 13,2% des voix. Ils y talonnent le Centre PDC-PBD (13,8%), le PLR (15,1%), le PSS (16,8%) et l’UDC (25,6%). Ecarts réduits ? Ecarts comblés ?
2023. Les deux familles vertes – aux prochaines élections fédérales – parviendront-elles à s’intercaler ? Si oui, la composition du Conseil fédéral s’en trouvera-t-elle modifiée ? Un siège au Gouvernement « pèse » 14,2%. Jusqu’à présent, c’est surtout le duo PLR formé d’Ignazio Cassis et Karin Keller-Sutter qui est visé. Mais, avec l’évolution des élections cantonales, le tandem PSS Simonetta Sommaruga – Alain Berset pourrait l’être aussi. Le siège centriste unique de Viola Amherd paraît moins contestable. Tout comme les deux sièges UDC de Guy Parmelin et Ueli Maurer. Non ?
Alors ? Un Vert libéral sur un siège PLR ? Un Vert historique sur un siège PSS ? C’est ce qui pourrait se passer si le principe non écrit de représentation proportionnelle des forces de 1959 était suivi à la lettre. Mais ce principe non écrit est somme toute peu contraignant. Or, c’est le Parlement des 246 qui élit le Conseil fédéral des 7. Lui fera ce qu’il veut.