1953-2023. En 70 ans, 14.000 soldats suisses sont expédiés à l’étranger pour des missions de paix (ats, rtsinfo). Entre les deux Corées. Au Kosovo. Mais aussi en Namibie, au Proche Orient, au Sahara occidental, au Cachemire. Beaucoup s’occupent de déminage. Ils travaillent souvent sous les auspices de l’ONU. Aujourd’hui, on compte 280 militaires suisses dans 19 pays.
C’est un thème qui divise. 1996. La Suisse adhère au Partenariat pour la Paix de l’OTAN. Adolf Ogi (UDC) et Flavio Cotti (PDC) sont aux commandes. 2001. Le Peuple approuve de justesse l’inscription formelle dans la loi sur l’armée de coopérations étrangères. 51% et 51,1% de oui. Les 23 Cantons se coupent en deux camps presque égaux (10 pour, 13 contre). UDC Samuel Schmid à la Défense. 2002. Peuple et Cantons acceptent l’adhésion à l’ONU. PDC Joseph Deiss aux Affaires étrangères. 2010-2011. Deiss préside l’Assemblée générale de l’ONU. 2023-2024. La Suisse siège au Conseil de Sécurité comme membre non-permanent. Continuité.
La Garde suisse pontificale représente la plus ancienne présence militaire suisse à l’étranger toujours en action. Le pape Jules II la crée en 1506. Au temps de l’ancienne Confédération, de nombreux soldats suisses travaillent pour des cours étrangères. Au début, les dirigeants de la Suisse moderne voient cela d’un mauvais oeil. La Corée, le Kosovo et d’autres zones de conflit modifieront les regards. Mais le débat en Suisse reste vif.