En danger: Maya Graf. Peut-être aussi Minder, Rechsteiner, Neirynck, d’autres.

Maya Graf ! La plus célèbre élue de Suisse menacée d’éviction aux élections du 18 octobre, c’est elle. A Bâle-Campagne, cette Conseillère nationale verte est mise en danger par la dissidence des Verts indépendants de Jürg Wiedemann et Esther Maag, par la rivalité des Evangéliques. Son élimination claquerait fort. Arrivée en 2001, Maya Graf brille dans le film de Jean-Stéphane Bron « Le Génie Helvétique » (2003), impose une initiative anti-OGM (2005), devient la première présidente verte du Conseil national (2012-2013). Une vraie vedette.Continue reading

Bussat mieux placée que Martullo-Blocher? Voyez les nouveaux qui flambent.

 

Christine Bussat ! Cette Vaudoise du PBD sera-t-elle élue au Conseil national le 18 octobre ? Ses chances ne sont pas faibles. Fondatrice de « Marche Blanche », elle impose presque seule deux initiatives populaires anti-pédophiles (en 2008 et 2014). Avec 18 sièges pour la Chambre des cantons, Vaud est propice aux nouveaux acteurs. Déjà, la Verte libérale Isabelle Chevalley y passe la rampe. Pour le PBD d’Eveline Widmer-Schlumpf et Martin Landolt, parti-clé en phase de relance, Christine Bussat est une aubaine.Continue reading

Brand prédit Widmer-Schlumpf. Les cas Cramer, Maury Pasquier, Recordon.

 

Eveline Widmer-Schlumpf ! La Conseillère fédérale PBD – même en cas de succès UDC et libéral-radical – est réélue si elle se représente. L’UDC Heinz Brand, concurrent potentiel et Grison comme elle, le prédit (« Le Temps » du 16 septembre). En 2011 déjà, le Parlement la réélit par 131 voix (contre 104 aux UDC Walter et Rime). Sur le secret bancaire et l’échange de données fiscales, elle avance. Mais, si elle se retire, dit Brand, l’UDC reprendra le siège. Aujourd’hui, le Collège est formé de 2 socialistes (Sommaruga, Berset), 1 PDC (Leuthard), 1 PBD (Widmer-Schlumpf), 2 libéraux-radicaux (Burkhalter, Schneider-Ammann) et 1 UDC (Maurer). Les élections – Parlement le 18 octobre, Conseil fédéral le 9 décembre – trancheront.Continue reading

Pousser les « doyens » dehors? Avec Neirynck ou Rechsteiner, attention!

 

Doyens d’âge, doyens de fonction : faut-il pousser les aînés hors du Parlement ? Gare aux maladresses ! Jacques Neirynck – né en 1931, Conseiller national en 1999-2003, puis dès 2007 – est un symbole. Professeur, écrivain, esprit original, grand érudit, il garantit presque à lui seul au PDC vaudois un siège au Conseil national. Certains veulent l’évincer. Finalement, il luttera aux élections du 18 octobre pour les deux Chambres (avec l’ex-chef de La Poste Claude Béglé). Susanne Leutenegger Oberholzer – née en 1948, Conseillère nationale en 1987-1991 (pour le POCH), puis dès 1999 (pour les socialistes) – est un autre modèle. Active sur les sujets financiers, cette élue de Bâle-Campagne résiste. C’est une nature.Continue reading

Köppel se lance. Le journalisme de partis renaît. Blocher et ses amis en action.

Choc ! Roger Köppel, éditeur-rédacteur en chef de la « Weltwoche » et proche de Christoph Blocher, est candidat UDC au Conseil national. C’est l’une des attractions du 18 octobre. Homme de droite, Köppel aime à dénoncer le premier Conseil fédéral « de gauche », selon lui, depuis la fondation de la Suisse moderne en 1848. Simonetta Sommaruga, Alain Berset, Doris Leuthard et Eveline Widmer-Schlumpf – 2 socialistes, 1 PDC, 1 PBD – sont en cible. Par comparaison, leurs trois collègues – l’UDC Ueli Maurer, les libéraux-radicaux Johann Schneider-Ammann et Didier Burkhalter – sont en général ménagés. L’élection du Gouvernement, le 9 décembre, en frémira. Köppel appelle à voter UDC ou libéral-radical. Clair

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Germann, Hêche et Comte lancent le vote électronique. Conflit en vue?

Visez le Conseil des Etats. Dès mars, il devrait passer à son tour au vote électronique. Ce sera la mission de sa présidence.

L’UDC schaffhousois Hannes Germann en est l’actuel président, le socialiste jurassien Claude Hêche le premier vice-président, le libéral-radical neuchâtelois Raphaël Comte le deuxième. Au début, seuls les scrutins les plus importants seront publiés. Rappel: le Conseil national se met au vote électronique dès 1994.

Les Conseillers aux Etats – en abandonnant le vote à main levée – perdront-ils de leur indépendance face aux partis? Des opposants au vote électronique le redoutent. Pour d’autres, cette «politisation» de la Chambre est déjà en marche («Neue Zürcher Zeitung» du 15 septembre 2012). Le renforcement socialiste et l’arrivée de figures influentes y contribuent (ex: Paul Rechsteiner, président de l’Union syndicale, Christian Levrat, président du Parti socialiste). Le vote électronique affermirait la discipline des groupes. A surveiller.

Du coup, les compositions divergentes des Chambres seraient plus tranchantes. Aujourd’hui, les Conseillers aux Etats sont souvent élus au système majoritaire (Neuchâtel et Jura: à la proportionnelle). L’UDC, premier parti, y perd (5 sièges sur 46, l’indépendant Thomas Minder s’y associe). Le reste va aux libéraux-radicaux (11), au PDC (13), au PBD (1), aux Verts libéraux (2), aux Verts historiques (2), aux socialistes (11). Bref, les gagnants sont surtout «au milieu», moins à gauche. Le Conseil des Etats en devient parfois plus ouvert que le Conseil national (élu à la proportionnelle). Il y a là un potentiel de conflit. Le vote électronique peut-il l’aggraver? On va voir.

Prometteuse, Cesla Amarelle! Minoritaires, les femmes politiques luttent.

Cesla Amarelle! Une valeur prometteuse parmi les femmes en politique fédérale, c’est elle.

Née en Uruguay, professeure de droit à l’Université de Neuchâtel, cette socialiste vaudoise brille sur l’asile, les étrangers, les droits populaires et d’autres thèmes. Elle occupe une place remarquée dans plusieurs classements («Le Temps» du 2 décembre, «Tribune de Genève» et «24 Heures» du 3 décembre, «L’Hebdo» du 5 décembre). A surveiller

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Blocher et son UDC plus «à droite» que jamais. Faut-il s’en inquiéter?

A 73 ans, le Zurichois Christoph Blocher – réinventeur de l’UDC – est l’élu le plus «à droite» du Conseil national pour l’année 2012-2013. Seul son collègue schwyzois Pirmin Schwander fait jeu égal.

Tel est l’un des résultats les plus remarqués d’une analyse par l’expert Michael Hermann de l’Université de Zurich («Neue Zürcher Zeitung» et «Le Temps», 26 novembre). Le passage des ans n’aurait donc aucun effet adoucissant sur l’un des politiciens les plus médiatisés

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