Comblé, le « Fossé de Rösti » ? En forme, la Suisse des 4 langues ? Voyez, ce 20 septembre, la succession du Neuchâtelois Didier Burkhalter au Conseil fédéral. L’équilibre des langues écrase tout. Les libéraux-radicaux PLR de Petra Gössi, titulaires du siège, veulent un « Latin ». Beaucoup exigent un 8e Italophone. Ignazio Cassis (actuel favori), Laura Sadis et Christian Vitta – voire le banquier Sergio Ermotti – sont évoqués. Côté francophone, on lance des Vaudois (Jacqueline de Quattro et Olivier Français, les plus loquaces, Isabelle Moret), des Genevois (Pierre Maudet, Christian Lüscher, Benoît Genecand), un Fribourgeois (Jacques Bourgeois). Rappel ! Le Collège sortant affiche 3 Romands et 4 Alémaniques. Une curiosité.Continue reading
Catégorie : Patrie
Divisions et zizanies. Blocher grand-père et petit-fils. Hoffmann. Wille. Agassiz.
Harmonieuse, la Suisse ? Périodiquement, de fortes têtes alimentent d’ardentes divisions. Depuis 30 ans, le stratège UDC Christoph Blocher en est – pour certains – l’acteur dominant. Il n’est pas le premier. La 1ère Guerre mondiale et ses environs sont propices à ce type de personnalités. Plusieurs sont germanophiles et affichent une méfiance tenace à l’égard de Suisse romande. Rugueux.Continue reading
Leuthard et Sommaruga – en tête. Latins – à la hausse. Immigration – le rebond.
Suisse 2017 : revanche des femmes ? Les deux dernières Conseillères fédérales reprennent la tête du classement de popularité. C’est-à-dire la présidente PDC Doris Leuthard et la socialiste Simonetta Sommaruga (41% et 34% d’avis favorables, « SonntagsZeitung », 1er janvier). Suivent le socialiste Alain Berset (33%), le libéral-radical Didier Burkhalter (29%), les UDC Ueli Maurer et Guy Parmelin (26% et 24%), le libéral-radical Johann Schneider-Ammann (22%). Les présidents de partis viennent après. Mais attention ! Les avis négatifs ou indifférents sont importants. Avertissement ?Continue reading
Theresa May freinée. Mosquée violente. Atome brusqué. Leuthard, Berset, Burkhalter.
Suisse, Grande-Bretagne, Europe – coup de théâtre ? La décision de la Haute-Cour de Londres d’accorder au Parlement – et non au Gouvernement de Theresa May – un pouvoir décisif pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne étonne. Car ce Parlement, contrairement au référendum du 23 juin, est anti-Brexit. Or, le cas britannique peut influencer le lien Suisse-Union (immigration, institutions, etc). Didier Burkhalter, Johann Schneider-Ammann, Simonetta Sommaruga et d’autres y travaillent. Vrai : certains voient mal les élus britanniques désavouer le peuple. Un recours est d’ailleurs adressé à la Cour Suprême. Attention !Continue reading
Immigration! Europe! Salaires femmes! Simonetta Sommaruga – quels alliés?
Simonetta Sommaruga ! La Conseillère fédérale socialiste, cheffe de Justice et Police, mène de durs combats. Voyez l’immigration et l’Europe. Entre l’initiative UDC « contre l’immigration de masse » (oui en 2014) et l’initiative RASA pour son abolition, il y a choc. Du coup, elle et le Collège opposeront un contre-projet direct à l’initiative RASA – quand le Parlement aura voté sa loi d’application à l’initiative UDC. Le Conseil national y propose une « préférence légère » aux travailleurs indigènes (sans chiffres). Le Conseil des Etats s’y prépare. UDC fâchée ! Union européenne inquiète ! Etroite, la marge ?Continue reading
Septembre torride? Bush 2001. Churchill 1946. Druey 1848. Berset 2016.
11 septembre ! Les attentats islamistes inouïs de 2001 contre les Etats-Unis de George Bush ont 15 ans. New York et Washington sont frappées. En Suisse neutre, c’est un choc. Ici, les Etats-Unis – ceux des Washington, Lincoln, Wilson, Roosevelt, etc. – ont une cote. 19 septembre ! Le discours de Zurich de Winston Churchill, en 1946, célèbre ses 70 ans. Sa notoriété intrigue. Car l’ex-premier ministre de Grande-Bretagne, l’un des vainqueurs de la 2e Guerre mondiale, lance une Europe unie sans le Royaume-Uni. Mais ce Royaume-Uni est une autre référence. Churchill, en pleine Guerre, ménage la Suisse. Et, sur l’Europe, ces deux destins se rejoignent. Si proches.Continue reading
Suisse 2016. Levrat et les naturalisés. Del Ponte au Grütli. Erythréens à Interlaken.
Suisse 2016 ! Affiche-t-elle plus de repli que d’ouverture ? La Fête du 1er Août, pour ses 125 ans, donne des signaux contraires. Le durcissement de la naturalisation, prévu en 2018, en est un. Pour le passeport, il faudra un permis C. Les porteurs du permis B – 650.000 personnes – n’y auraient plus droit. Du coup, le Parti socialiste suisse – champion de l’ouverture – lance une campagne auprès des permis B pour qu’ils profitent du délai. Ses figures de proue se font conseillers en naturalisation. Christian Levrat, Roger Nordmann, Ada Marra, Cesla Amarelle, Valérie Piller Carrard, Jean-François Steiert, Mathias Reynard, Jean Christophe Schwaab, d’autres. Audace ?Continue reading
Suisse fissurée? Schneider-Ammann, Burkhalter, Sommaruga, Berset – très exposés.
1er Août 2016 ! La Suisse des 4 langues et des 26 cantons se fissure, mais ne casse pas. Pour ce pays compliqué, c’est une rareté. En Belgique, en Grande-Bretagne ou en Espagne, des indépendantistes agissent. Ils sont flamands, écossais, catalans. Pourtant, en Suisse aussi, des risques de rupture existent. Certains sont sérieux.Continue reading
Hymne national. Patriotisme. Polémiques. Zwyssig, Chatelanat, Dufour et Cie.
Inouïe, la polémique de l’Hymne national ! Même la modeste nouvelle strophe, parrainée par la Société suisse d’utilité publique, suscite plus de huées que de bravos (« Le Temps », 20 et 21 juillet). Le destin de l’Hymne national est décidément chahuté. Voyez l’actuel « Cantique suisse » d’Alberich Zwyssig et Charles Chatelanat (en français). Composé en 1841, le Conseil fédéral l’impose en 1961 et 1981. Détail piquant, il succède à une version helvétisée du britannique « God Save the Queen » (« O monts indépendants »). Mais ce « Cantique » tient.Continue reading
Escher et Favre: ombres. Salvioni, Ogi, Leuenberger, Leuthard: lumières.
Gothard 1882 ! Gothard 2016 ! Il y a du mieux d’un tunnel ferroviaire à l’autre. En 1882, l’ambiance est mitigée. L’ingénieur genevois Louis Favre et le promoteur zurichois Alfred Escher connaissent une fin rugueuse. La construction est perturbée. Le financement – allemand et italien, avant tout – souffre. En 1879, Favre meurt. Ses héritiers feront l’objet de poursuites financières. Dès 1878, Escher, malade, démissionne de la présidence. En 1880, il n’est pas convié à la fin du forage. En 1882, à l’inauguration, il doit décliner l’invitation. A fin 1882, il disparaît à son tour. Aujourd’hui, Escher et Favre sont perçus comme des pionniers. Les CFF, nationalisés en 1902, sont aussi leurs enfants. Figures fortes.Continue reading