Petra Gössi, présidente? Pierre Maudet, quel destin? Graber-OLP, oui ou non?

 

Petra Gössi, prochaine présidente des libéraux-radicaux ? Les chances de cette Schwyzoise de succéder à l’Argovien Philipp Müller grandissent. La renonciation du Bernois Christian Wasserfallen, précédent favori, y pousserait. Avec le Tessinois Ignazio Cassis, chef du groupe parlementaire, elle formerait le nouveau tandem. Elle serait aussi l’une des seules femmes présidentes dans les principaux partis. Seule la Verte bernoise Regula Rytz continuerait (la Vaudoise Adèle Thorens se retire). D’autres partis importants pourraient être à nouveau pilotés par des hommes. A l’UDC, le favori serait Albert Rösti (Berne aussi), au PDC Gerhard Pfister (Zoug). Chez les socialistes, on trouve toujours Christian Levrat (Fribourg), chez les Verts libéraux Martin Bäumle (Zurich), au PBD Martin Landolt (Glaris). Mais qui sait ?Continue reading

Gothard: Leuenberger contre Leuthard. Habsbourg: Blocher ose. Le souffle des ex.

 

Moritz Leuenberger contre Doris Leuthard. L’ancien contre la nouvelle. C’est l’un des matchs du 28 février 2016. Le percement d’un 2e tube routier au Gothard, pour rénover le 1er, divise. Le socialiste zurichois pilote pendant 15 ans le ministère. Selon lui, le projet de loi viole la Constitution et la protection des Alpes. L’engagement de ne pas augmenter la capacité du tunnel ne le rassure pas. L’ouverture, en 2016 aussi, du tunnel ferroviaire de base suffirait (« Bund » et « Tages-Anzeiger » du 30 décembre). Leuenberger entre donc en conflit avec Doris Leuthard. L’Argovienne du PDC lui succède dès 2010. De premiers sondages donneraient le 2e tube routier gagnant. A confirmer.Continue reading

Parmelin élu. Suisse italienne battue. Widmer-Schlumpf perdue. Blocher au loin.

 

Guy Parmelin ! 116e Conseiller fédéral depuis 1848 ! 15e Vaudois ! 1er Sage UDC romand ! Le Parlement, en l’élisant au côté de Didier Burkhalter (9e Neuchâtelois) et Alain Berset (4e Fribourgeois), joue l’audace. 3 Romands sur 7, c’est rare. Il faut remonter à 1959-1961 (Petitpierre, Chaudet, Bourgknecht) ou 1999-2006 (Dreifuss, Couchepin, Deiss, Calmy-Rey). Et puis, Parmelin serait plus indépendant que d’autres du chef UDC Christoph Blocher. Du coup, son élection marquerait un succès du « centre-gauche ». Avec elle, le « virage à droite » s’adoucirait. Enfin, le nouveau Chancelier, le PDC Walter Thurnherr, est à découvrir. Qui dit mieux ?Continue reading

Parmelin, Burkhalter, Berset. Ouest et Nord en force. Constitution chahutée.

 

Ensemble au Conseil fédéral, les Romands Guy Parmelin, Didier Burkhalter, Alain Berset ? La montée de l’UDC vaudois est-elle durable ? Il y a des précédents. En 1959-1961, un PDC fribourgeois (Jean Bourgknecht) gouverne avec deux radicaux neuchâtelois et vaudois (Max Petitpierre, Paul Chaudet). En 1999-2006, un autre PDC fribourgeois (le bilingue Joseph Deiss) pilote en compagnie d’un radical valaisan (Pascal Couchepin) et d’une socialiste genevoise (Ruth Dreifuss, puis Micheline Calmy-Rey). Or, les colistiers UDC de Parmelin souffrent. Les parcours de Thomas Aeschi (Zoug) et Norman Gobbi (Lega-Tessin) irritent certains. Qui d’autre ?Continue reading

« Secondos ». Levrat plutôt que Blocher. Parlement: conquêtes.

Question : pour qui votent les Suisses aux racines étrangères – les « Secondos » ? Eh bien, ils préfèrent les socialistes de Levrat (18,1% de Suisses contre 24,3% de « Secondos », sondage « 20 Minuten » du 5 octobre), les libéraux-radicaux de Müller (14,9% contre 17%), le PDC de Darbellay (12,4% contre 13,2%) ou les Verts de Thorens et Rytz (8,4% contre 11,2%). En revanche, ils aiment moins l’UDC de Blocher (27,2% contre 8,5%). On retrouve là l’écart séparant une UDC jugée « dure » sur l’immigration d’autres acteurs. Logique ? Continue reading

Köppel, Somm, Blocher. Suisse « de gauche »? Et si c’était faux?

 

« Weltwoche » de Roger Köppel ! « Basler Zeitung » de Markus Somm ! Ces deux titres – proches de l’UDC Christoph Blocher – sont parmi les plus ardents à décrire une Suisse « de centre-gauche », voire « de gauche ». Pour l’un, ce serait le régime le plus « à gauche » depuis 1848. Pour l’autre, le « centre-gauche » ferait la loi sur les dossiers importants (« Basler Zeitung » du 21 septembre). Ils ne sont pas seuls. La libérale-radicale « Neue Zürcher Zeitung » s’y associe (22 septembre). L’expert Michael Hermann y consent. Alors ?Continue reading

Leuthard, Widmer-Schlumpf et Burkhalter. Valais, Neuchâtel et Genève. Fêtes.

 

Saint-Gall, Grisons, Argovie, Thurgovie, Tessin et Vaud ! En 1803, ces six deviennent cantons suisses grâce à l’Acte de médiation de Napoléon Bonaparte. Valais, Neuchâtel et Genève ! En 1815, ces trois autres – dont on fête les 200 ans d’alliance confédérale – le sont à leur tour grâce aux vainqueurs britannique, prussien, russe et autrichien de l’ex-Empereur. L’ancien évêché de Bâle, d’où sort en 1979 le canton du Jura, y est associé. Jamais, on n’a vu débarquer en si peu de temps tant de nouveaux venus avec la bénédiction de l’étranger. Ensemble, ils font plus de 40% de la population suisse. Ils pèsent lourd.Continue reading

1er Août. Berset seul à Sierre. Personne au Tessin. Revanches latines.

 

Aucun Conseiller fédéral, aucune Conseillère fédérale, en Suisse italienne ! Alain Berset à Sierre ! Les sept Sages, pour le 1er Août 2015, se sont-ils concertés ? Tous vont en Suisse alémanique. Le Grütli (UR) pour la présidente Simonetta Sommaruga. Ottenbach (ZH) et Bad Zurzach (AG) pour Doris Leuthard. Titterten (BL) pour Eveline Widmer-Schlumpf. Grosswangen et Nottwil (LU) pour Ueli Maurer. Sumiswald (BE) et Zurich pour Didier Burkhalter. Allschwil (BL) et Windisch (AG) – plus l’Exposition de Milan – pour Johann Schneider-Ammann. Lindau encore (ZH) pour Alain Berset. Bizarre ?Continue reading

Marignan, Waterloo et la Suisse de Simonetta Sommaruga: trouvez le fil!

 

Marignan 1515 ! Waterloo 1815 ! Qui veut la peau de ces chocs mythiques ? Car Marignan 1515, c’est l’échec des Confédérés face à François 1er et à ses alliés. Mais, pour Christoph Blocher et ses amis, ce serait l’acte fondateur d’une Suisse indépendante et neutre. Waterloo 1815, c’est Napoléon 1er tombant sous les coups de Blücher le Prussien et Wellington le Britannique. Mais c’est aussi, peut-être grâce à eux, l’arrivée du Valais, de Neuchâtel et de Genève, du futur canton du Jura. La neutralité consacrée. La Suisse moderne amorcée. Tout cela est vrai.

 

Y a-t-il des moments plus forts ? Voyez la guerre civile du « Sonderbund » en 1847 et la création de l’Etat fédéral en 1848. Le général humaniste Guillaume-Henri Dufour et les sept premiers Conseillers fédéraux déboulent. La démocratie suisse, dans une Europe souvent autoritaire, se renforce. Prenez les années 1939-1945 de la Guerre mondiale. Les Suisses, face aux dictatures, s’unissent comme rarement. Le général Henri Guisan rassemble. Il y a certes des bémols (Conseillers fédéraux fragiles, Alliés en colère, l’asile, les fonds juifs, etc). Pourraient encore figurer l’AVS de 1947, le suffrage féminin de 1971 ou l’adhésion à l’ONU de 2002 (à lire : Alain Berset, « Neue Zürcher Zeitung » du 1er juin). Il y en a d’autres.

 

Attention ! Pour la Suisse de Simonetta Sommaruga et de ses Sages, ce qui compte d’abord, c’est maintenant. L’Europe. Le monde. Les migrations. L’énergie nucléaire (avec sortie). La fiscalité (nationale et internationale). Et ce n’est pas tout. Alors ? Marignan et Waterloo ne seraient-ils plus que des repères noyés au loin ? N’en jurons pas.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Marignan 1515 ! Waterloo 1815 ! Qui veut la peau de ces chocs mythiques ? Car Marignan 1515, c’est l’échec des Confédérés face à François 1er et à ses alliés. Mais, pour Christoph Blocher et ses amis, ce serait l’acte fondateur d’une Suisse indépendante et neutre. Waterloo 1815, c’est Napoléon 1er tombant sous les coups de Blücher le Prussien et Wellington le Britannique. Mais c’est aussi, peut-être grâce à eux, l’arrivée du Valais, de Neuchâtel et de Genève, du futur canton du Jura. La neutralité consacrée. La Suisse moderne amorcée. Tout cela est vrai.Continue reading

La fin de la guerre a 70 ans. Suisse de Sommaruga entre soulagement et duretés.

 

8 et 9 mai 2015 ! La victoire des Alliés dans la Deuxième guerre mondiale en Europe a 70 ans ! Pour la Suisse de Simonetta Sommaruga et Didier Burkhalter, cet anniversaire sonne curieusement. Car la Suisse de 1945 est ciblée par deux des grands vainqueurs. Ils lui reprochent des complaisances pour l’Allemagne nazie battue (coopération économique, asile, etc). Voyez les Etats-Unis de Roosevelt et Truman. En 1946, ils infligent à la Suisse l’accord financier de Washington. Voyez l’Union soviétique de Staline. Pour nouer des relations, elle exige la tête de Marcel Pilet-Golaz. Du coup, Max Petitpierre décolle. Seule la Grande-Bretagne de Churchill – ou Attlee – « comprend ». Dur moment.Continue reading