Martin Landolt – président du Parti bourgeois démocratique (PBD) d’Eveline Widmer-Schlumpf – poursuit la lutte. Il conteste être la cause de l’échec de l’« Union » avec le PDC de Christophe Darbellay. Une coopération continuera. Vu d’aujourd’hui, Landolt est persuadé qu’Eveline Widmer-Schlumpf se représentera devant le Parlement en 2015. Si le rapport de forces ne subit pas de modification dramatique et si aucune démission ne surgit, le Conseil fédéral sera confirmé. PDC, Verts libéraux et historiques, socialistes – en principe favorables à la ministre PBD – devraient garder la majorité. Chez eux, on n’aurait pas intérêt à renforcer l’aile conservatrice formée des libéraux-radicaux et de l’UDC (« SonntagsBlick » du 16 novembre). Offensif
Catégorie : Pouvoir suisse
Conseil fédéral: Blocher veut des séances publiques. Maurer dit oui. Il y a des cas.
Faut-il rendre publiques les séances du Conseil fédéral ? Christoph Blocher – figure dominante de l’UDC, ex-membre du Gouvernement – relance l’idée. C’est en pleine assemblée de son parti à Rothenthurm (Schwyz). Comme cela, on saurait comment votent les sept membres du Collège. Ueli Maurer, actuel Conseiller fédéral UDC, dit oui (RTS, 26 octobre). Les polémiques sur l’application des initiatives UDC ravivent le débat. Cela promet
Qui menace Leuthard, Widmer-Schlumpf, Sommaruga et Cie? Rude travail!
Seront-ils réélus en 2015, les sept Conseillers fédéraux ? Courent-ils, face au Parlement, un risque ? Tous se représenteront-ils ? Ce Collège paraît harmonieux. Les trois Conseillères fédérales – Doris Leuthard (PDC), Eveline Widmer-Schlumpf (PBD), Simonetta Sommaruga (socialiste) – ont de la présence. Les deux Romands – Didier Burkhalter (libéral-radical), Alain Berset (autre socialiste) – résistent. Même Ueli Maurer (UDC) et Johann Schneider-Ammann (autre libéral-radical) ont de bons moments. Mais attention ! Depuis les évictions de 2003 et 2007 (Ruth Metzler, Christoph Blocher), aucun coup de théâtre n’est exclu
Mario Gattiker aux Migrations! Le pouvoir des Secrétaires d’Etat grandit.
Mario Gattiker ! Au 1er janvier, le premier Secrétaire d’Etat suisse aux Migrations, ce sera lui. Du coup, il devient – derrière la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga – la deuxième figure au Département de Justice et Police. Cette promotion illustre le poids grandissant de la politique des étrangers et de l‘asile. Ce 9 février, l’acceptation de l’initiative de l’UDC « contre l’immigration de masse » lui donne une dimension supplémentaire. Et ce n’est probablement pas fini
Christine Bussat et Brenda Mäder bousculent le "milieu" et la "droite"
Christine Bussat ! Choc : cette Vaudoise adhère au Parti bourgeois démocratique (PBD) d’Eveline Widmer-Schlumpf. Sa décision de participer aux élections de 2015 n’est pas prise. Mais elle peut relancer le PBD (« Tribune de Genève » et « 24 Heures » du 28 août). Va-t-elle bousculer la scène – âprement disputée – « au milieu » et « à droite » ? Fondatrice de « Marche Blanche », elle impose en 2008 et 2014 deux initiatives anti-pédophiles. Curiosité : ce sont surtout l’UDC (avec Oskar Freysinger) et certains PDC (dont Christophe Darbellay) qui la soutiennent. On y devine des regrets
Ogi contre Blocher? Mais qui peut freiner Blocher? Effets contraires en 2015?
Adolf Ogi le modéré peut-il barrer la route à Christoph Blocher le virulent? A l’UDC, la température monte. Les deux nouvelles initiatives – durcissement de l’asile, affaiblissement du droit international – divisent.
Ancien président et Conseiller fédéral UDC, le Bernois Ogi demande aux gens raisonnables d’y faire obstacle. D’autres le rejoignent. Le Valaisan Pascal Couchepin, ex-Conseiller fédéral libéral-radical, y met du sien. Pour beaucoup, la reconquête par l’UDC d’un second siège au Gouvernement s’éloigne. Certains envisagent une sortie de l’UDC de l’Exécutif («SonntagsZeitung», «Le Matin Dimanche», «SonntagsBlick», 17 août). Tollé?
Mais freiner Blocher est ardu. A 73 ans, le Zurichois affiche une combativité rare. A l’UDC, il gagne souvent. On pourrait le vérifier aux assemblées (ex: ce 23 août à Unterägeri, ZG). Son éviction de 2007 du Gouvernement ne parvient pas à l’abattre. Blocher quitte même sans regret le Parlement. Il se sent assez fort sans lui. Dans l’histoire des partis suisses, on rencontre peu de figures pareilles. En général, même les personnalités dominantes y sont remplaçables
Burkhalter, présidence réussie? Les sept Sages réélus en 2015? Qui parie?
Didier Burkhalter! Le Neuchâtelois accomplit-il l’une des présidences de la Confédération les plus réussies? Ce libéral-radical, après sept mois, affiche une aisance remarquée
Burkhalter, Sommaruga et Cie plus souvent désavoués? Sûr: aucun n’est épargné.
Le Conseil fédéral – face au Peuple, au Parlement et à d’autres acteurs – est-il plus souvent désavoué? Sûr: aucun des sept Sages – venus de cinq partis – n’est épargné
Maurer affaibli? Widmer-Schlumpf et Schneider-Ammann consolidés?
Ueli Maurer, retirez-vous du Conseil fédéral! C’est ce que la «Weltwoche», proche de Christoph Blocher, propose à l’unique UDC du Gouvernement (édition du 22 mai)
L’UDC, remodelée par Blocher, divorce. La cassure, sur 30 ans, est béante.
Tenez-vous bien: c’est entre 1985-1990 et 2010-2014 que l’UDC – remodelée par Christoph Blocher – divorce des autres partis «bourgeois». Une enquête de Michael Hermann et Iwan Städler – fondée sur les mots d’ordre de partis lors de votations fédérales – le montre («Bund» et «Tages-Anzeiger» du 22 avril).
Trois camps en émergent. Ainsi, en 2010-2014, l’UDC est le seul grand parti à la fois «à droite» et «conservateur». Libéraux-radicaux, PBD, PDC et Verts libéraux sont aussi «à droite», mais également «progressistes-libéraux». Socialistes et Verts, eux, sont en même temps «à gauche» et «progressistes-libéraux». Mais, en 1985-1990, l’UDC voisine encore avec le PDC et les radicaux. Puis, elle s’en éloigne – vers plus de «conservatisme». La cassure, sur 30 ans, est béante