Europe, migrations: Burkhalter, pour gagner, forme des trios de Sages.

Didier Burkhalter – président de la Confédération pour 2014 – affirme la cohésion du Gouvernement. Pour faire face, le libéral-radical forme des trios de Sages.

Voyez l’Union européenne (UE). Burkhalter s’y associe avec la PBD Eveline Widmer-Schlumpf et le socialiste Alain Berset. La lutte porte sur les relations institutionnelles Suisse-UE (sans abandon de souveraineté), la fiscalité de l’épargne et la culture. Elle est rude

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Pelli part. Lombardi fonce. On recherche conseiller fédéral de langue italienne.

Qui deviendra le huitième conseiller fédéral de langue italienne? Ce ne sera pas le libéral-radical tessinois Fulvio Pelli. Après 18 ans de Conseil national, il part. Longtemps, le favori, c’est lui. Son nom est évoqué lors de successions libérales-radicales. Mais le Parlement en élit d’autres: Hans-Rudolf Merz en 2003 (pour Kaspar Villiger), Didier Burkhalter en 2009 (pour Pascal Couchepin), Johann Schneider-Ammann en 2010 (pour Merz). Bizarrement, le nom de Pelli s’efface avant l’élection («Tribune de Genève» et «24 Heures» du 10 décembre). Rappel: le PDC Flavio Cotti est le septième et dernier Conseiller fédéral de langue italienne (1986-1999)

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Germann, Hêche et Comte lancent le vote électronique. Conflit en vue?

Visez le Conseil des Etats. Dès mars, il devrait passer à son tour au vote électronique. Ce sera la mission de sa présidence.

L’UDC schaffhousois Hannes Germann en est l’actuel président, le socialiste jurassien Claude Hêche le premier vice-président, le libéral-radical neuchâtelois Raphaël Comte le deuxième. Au début, seuls les scrutins les plus importants seront publiés. Rappel: le Conseil national se met au vote électronique dès 1994.

Les Conseillers aux Etats – en abandonnant le vote à main levée – perdront-ils de leur indépendance face aux partis? Des opposants au vote électronique le redoutent. Pour d’autres, cette «politisation» de la Chambre est déjà en marche («Neue Zürcher Zeitung» du 15 septembre 2012). Le renforcement socialiste et l’arrivée de figures influentes y contribuent (ex: Paul Rechsteiner, président de l’Union syndicale, Christian Levrat, président du Parti socialiste). Le vote électronique affermirait la discipline des groupes. A surveiller.

Du coup, les compositions divergentes des Chambres seraient plus tranchantes. Aujourd’hui, les Conseillers aux Etats sont souvent élus au système majoritaire (Neuchâtel et Jura: à la proportionnelle). L’UDC, premier parti, y perd (5 sièges sur 46, l’indépendant Thomas Minder s’y associe). Le reste va aux libéraux-radicaux (11), au PDC (13), au PBD (1), aux Verts libéraux (2), aux Verts historiques (2), aux socialistes (11). Bref, les gagnants sont surtout «au milieu», moins à gauche. Le Conseil des Etats en devient parfois plus ouvert que le Conseil national (élu à la proportionnelle). Il y a là un potentiel de conflit. Le vote électronique peut-il l’aggraver? On va voir.

Bousculée, Widmer-Schlumpf? Menacé, Burkhalter? Protégé, Schneider-Ammann?

Eveline Widmer-Schlumpf aux Finances! Didier Burkhalter aux Affaires étrangères! Johann Schneider-Ammann à l’Economie, à la Formation et à la Recherche! Trois des Conseillers fédéraux les plus exposés dans les négociations internationales, ce sont eux. Eveline Widmer-Schlumpf (du PBD) est bousculée. Le Conseil national rejette une convention Suisse-France sur les successions jugée trop favorable à la France. Il y a peu, le même Conseil national refusait d’appuyer un accord Suisse-Etats-Unis sur le règlement de conflits fiscaux et bancaires. Reste à vérifier si ces actes d’autorité du Parlement renforcent, ou non, la position suisse. A surveiller.

Sur Didier Burkhalter (libéral-radical, président de la Confédération en 2014), la pression est forte. Plusieurs votes populaires menacent la libre-circulation des personnes et d’autres accords avec l’Union européenne (initiative contre l’immigration de masse de l’UDC ce 9 février, initiative ECOPOP, accord sur la Croatie). Ils pourraient freiner une relance des accords bilatéraux (avec consultation de la Cour européenne de Justice en cas de litige). Il y a danger.

Johann Schneider-Ammann (autre libéral-radical) est-il protégé? Le Conseil national approuve l’accord de libre-échange Suisse-Chine – sans exiger le référendum. Or, les droits humains en Chine font débat. Un accord Suisse-Inde est proche. Lui inquiète l’industrie pharmaceutique pour cause de propriété intellectuelle. En même temps, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) – parfois paralysée – réussit une percée. Alors? La diplomatie commerciale marche-t-elle mieux que le reste? A confirmer.

Le Romanche redresse la tête. Martin Candinas monte au front. Il y a du travail.

Bonne nouvelle pour la Suisse aux quatre langues! Les Romanches créent un groupe parlementaire fédéral. Martin Candinas, démocrate-chrétien des Grisons, le préside. C’est un élu prometteur. La Ligue romanche, la Conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf (Grisonne alémanique) et la Chancelière Corina Casanova (Grisonne romanche) appuient. Tout cela coïncide avec le 75e anniversaire de la reconnaissance par le peuple suisse du romanche comme quatrième langue nationale en 1938 – reconnaissance renforcée en 1996

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Mandela! Suisse indulgente sur l’apartheid? Leur relation est un mystère.

Nelson Mandela, libérateur de l’Afrique du Sud de l’apartheid, meurt à 95 ans. Il y a un mystère entre lui et la Suisse. Parmi les démocraties industrielles, la Suisse officielle rechigne à faire pression sur les chefs blancs de l’apartheid pour en finir avec ce régime raciste (en place entre 1948 et 1994).

Certes, dès 1968, la Suisse condamne l’apartheid. Dès 1974, la Banque nationale suisse impose un plafond à des exportations de capitaux. On prend des mesures contre les exportations d’armes – mesures contournées, selon certains.

Mais la Suisse officielle s’associe peu ou pas aux sanctions de la Communauté internationale (comme celles de 1985-1986). Un groupe de chercheurs présidé par l’historien Georg Kreis, travaillant pour le Fonds national de la recherche scientifique, se voit refuser l’accès à des archives «sensibles» (rapport publié en 2007). Il y a des coups de frein

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Prometteuse, Cesla Amarelle! Minoritaires, les femmes politiques luttent.

Cesla Amarelle! Une valeur prometteuse parmi les femmes en politique fédérale, c’est elle.

Née en Uruguay, professeure de droit à l’Université de Neuchâtel, cette socialiste vaudoise brille sur l’asile, les étrangers, les droits populaires et d’autres thèmes. Elle occupe une place remarquée dans plusieurs classements («Le Temps» du 2 décembre, «Tribune de Genève» et «24 Heures» du 3 décembre, «L’Hebdo» du 5 décembre). A surveiller

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Burkhalter, aile droite, et Simonetta Sommaruga, aile gauche, au pouvoir.

Didier Burkhalter, président libéral-radical de la Confédération! Simonetta Sommaruga, vice-présidente socialiste du Conseil fédéral! C’est ce duo que le Parlement doit élire pour 2014.

Le Neuchâtelois pilote les Affaires étrangères, la Bernoise Justice et Police. Depuis leur arrivée, ils bien élus ou réélus. Contre eux, les candidats de combat sont à la peine. Burkhalter gagne sa finale contre le PDC Urs Schwaller en 2009, Sommaruga gagne la sienne contre l’UDC Jean-François Rime en 2010 (Schwaller et Rime sont fribourgeois). La réélection de 2011 sera facile.

Leur image populaire est bonne. Simonetta Sommaruga y recueille 63% d’avis favorables, Didier Burkhalter 62% (GFS-SSR, 27 septembre). La conduite de dossiers conflictuels les pénalise peu. C’est l’Union européenne pour Burkhalter. Ainsi, l’Union suisse des arts et métiers (USAM) et d’autres s’opposent à son modèle d’accords bilatéraux (avec avis consultatif de la Cour européenne en cas de litige). C’est l’asile pour Sommaruga. Ce 9 février, tous deux ont la mission – avec Johann Schneider-Ammann – de contrer l’initiative de l’UDC «contre l’immigration de masse». Rude combat.

Au Conseil fédéral, Didier Burkhalter fait partie de l’aile droite (avec le libéral-radical Johann Schneider-Ammann et l’UDC Ueli Maurer), Simonetta Sommaruga de l’aile gauche (avec le socialiste Alain Berset). Doris Leuthard (PDC) et Eveline Widmer-Schlumpf (PBD) sont «au milieu». Mais Burkhalter et Sommaruga sont des «ailiers» modérés. En politique internationale, ce sont des gens d’ouverture (y compris contre l’UDC). Ce duo vaut le coup d’œil.

«Les Suisses», de la SSR de Roger de Weck, sont un encouragement à poursuivre.

Elle fait entre 32,7% et 36,2% de parts de marché en Suisse romande, entre 27,6% et 30,2% en Suisse alémanique. «Elle», c’est l’ambitieuse série de films de télévision «Les Suisses», produite par la SSR de Roger de Weck.

Son bilan suscite des appréciations mélangées («Neue Zürcher Zeitung» du 30 novembre, «Schweiz am Sonntag» du 1er décembre). Mais elles sont plutôt perçues comme un encouragement à poursuivre. Il y a de quoi faire

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