Burkhalter chez Poutine. Livraison d’armes, stop. Suisse et Russie, moment inouï.

Suisse et Russie – en pleine tension Ukraine-Russie sur la Crimée – vivent un moment inouï. Ce printemps (peut-être en avril), le président Didier Burkhalter devrait être reçu en visite d’Etat à Moscou par le président Vladimir Poutine. 200 ans de relations Suisse-Russie seront célébrés. Un accord de libre-échange est en lancement (avec l’AELE). A Genève, un forum vient de se tenir avec la Conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf et des experts des deux pays. A Genève encore, l’ex-ministre Micheline Calmy-Rey est décorée par Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères. Certes, la Suisse suspend ses livraisons d’armes à la Russie. Mais le lien ne casse pas

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Le Valais, Neuchâtel et Genève en Suisse! La fête en Valais! Cramer fonce.

Vive le Valais, Neuchâtel et Genève! Les Chambres fédérales, en 2015, pourraient émigrer en Valais. Ce serait une bonne manière de célébrer le 200e anniversaire de l’entrée des trois cantons dans la Confédération.

Robert Cramer, Vert genevois, lance l’idée. Le Conseil des Etats l’approuve (à 21 contre 17). Le Conseil national doit suivre. Par trois fois déjà, le Parlement suisse tient des sessions «hors des murs» (en 1993 à Genève, en 2001 au Tessin, en 2006 dans les Grisons). Pourquoi pas quatre

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Relation Burkhalter-Poutine bousculée? Barroso et Obama, quels contrepoids?

La Suisse de Didier Burkhalter, entre la Russie, l’Union européenne (UE), les Etats-Unis et d’autres grands acteurs, engage une partie difficile. En jouer comme des «poids» et des «contrepoids» devient moins simple que jamais.

Voyez la Russie de Vladimir Poutine. Jusqu’à présent, la Suisse entretient avec elle de bonnes relations. Avec une action militaire russe en Ukraine et en Crimée, le tableau peut changer. Pour Poutine, le but est d’y protéger les Russes et les intérêts russes. Ailleurs, cela sera perçu comme une invasion. L’affaire est d’autant plus pointue que la Suisse de Didier Burkhalter préside l’Organisation pour la Coopération et la Sécurité en Europe (OSCE). On y trouve la Russie, des républiques de l’ex-URSS (Ukraine comprise), mais aussi les Etats-Unis, le Canada et le gros de l’Europe. Les tensions Ukraine-Russie y ont donc leur place. S’il y a bien action militaire russe en Ukraine, la présidence suisse de l’OSCE ne pourra pas l’ignorer. Les «bonnes relations» Suisse-Russie y survivront-elles

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Burkhalter cherche des amis. Entre Merkel, Hollande et Barroso, quel contraste!

La Suisse de Didier Burkhalter cherche ses amis dans l’Union européenne. Après l’acceptation-choc de l’initiative UDC «contre l’immigration de masse» du 9 février, chaque voix compte.

Par exemple, l’Allemagne d’Angela Merkel – partenaire principale de la Suisse dans l’Union – est à l’écoute. La Chancelière mise sur une «solution raisonnable». Là, il y a de l’espoir.

Par contraste, l’accueil est glacial dans la France du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius. Il l’est tout autant chez des chefs de l’Union – comme le président de la Commission José Manuel Barroso. Des accords sont menacés (ex: électricité, recherche, étudiants, médias). C’est vrai: l’initiative UDC, en exigeant des contingents et des plafonds d’immigration, heurte la libre-circulation des personnes. Une extension à la Croatie est suspendue. Tension.

Ce qui frappe, c’est le contraste entre l’Allemagne et la France – fondatrices de l’Union. Avec l’Allemagne d’après-guerre, l’intérêt réciproque domine. Cela se vérifie sous les règnes chrétiens-démocrates de Konrad Adenauer, Helmut Kohl, Angela Merkel. Avec la France, l’intérêt réciproque est plus rare. Sous le socialiste François Mitterrand, les relations se font chaleureuses. Sa visite d’Etat de 1983 – idée fameuse de Pierre Aubert – est la première du genre depuis 1910. Sous le gaulliste Jacques Chirac, le ton reste convenable. Avec Nicolas Sarkozy (gaulliste) comme avec François Hollande (socialiste), la température descend. Avec cette France-là, avec d’autres aussi, il y aura du travail. Les trois années qui viennent – le temps d’appliquer l’initiative – s’annoncent âpres

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