Antonio Hodgers! Ce Conseiller national – Vert et Genevois – affiche un parcours haletant. Avec sa mère Silvia, il le raconte dans un témoignage hors du commun («Fils», Antonio Hodgers et Sophie Balbo, L’Aire)
Année : 2013
L’UDC de Blocher se redresse. Les équilibres changent peu. Enjeu: Widmer-Schlumpf.
Les grands équilibres, en politique suisse, changent peu. Mais, à l’intérieur de chaque pôle, cela bouge (sondage Vimentis, «Schweiz am Sonntag» du 1er septembre).
Voyez la droite. L’UDC de Christoph Blocher se redresse (26,6% de voix aux élections de 2011, +1,1% en 2012), mais les libéraux-radicaux de Philipp Müller s’effritent (15,1%, -0,7%). Prenez le «milieu». Se renforcent les Verts libéraux de Martin Bäumle (5,4%, +2,2%) et le Parti bourgeois démocratique PBD de Martin Landolt (5,4%, +1,3%), mais le PDC de Christophe Darbellay fléchit (12,3%, -1,9%). Scrutez la gauche. Les Verts d’Adèle Thorens se maintiennent (8,4%, +0,1%), mais les socialistes de Christian Levrat se tassent (18,7%, -1,3%). Est-ce peu? Est-ce beaucoup?
Rien n’est garanti pour les élections de 2015. C’est une alliance non écrite de la gauche et du «milieu» qui impose le Conseil fédéral actuel. Y voisinent deux socialistes (Simonetta Sommaruga et Alain Berset), deux élues du «milieu» (la PDC Doris Leuthard et la PBD Eveline Widmer-Schlumpf), deux libéraux-radicaux (Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann), un UDC (Ueli Maurer). Tiendra-t-il?
Car la pression de l’UDC pour un deuxième siège ne faiblira pas. Widmer-Schlumpf, Burkhalter et Schneider-Ammann seront les plus exposés. Christian Levrat, président socialiste, fera tout pour empêcher le retour d’une majorité de droite comme en 2003-2007 – avec les UDC Blocher et Schmid, les radicaux Merz et Couchepin («Zentralschweiz am Sonntag» du 1er septembre). Cela signifie-t-il un ferme soutien socialiste à Eveline Widmer-Schlumpf – comme en 2007 et 2011? Le président Levrat ne dira pas non
La Syrie en guerre incite la Suisse de Burkhalter et Sommaruga à la prudence.
Syrie en guerre: la Berne fédérale affiche une perplexité croissante. Didier Burkhalter (aux Affaires étrangères) et Simonetta Sommaruga (pour l’Asile) en sont deux acteurs majeurs.
Au début, certains décèlent de la sympathie helvétique pour l’opposition au président Bachar Al-Assad. Tour à tour, on évoque le financement de réunions d’opposants, des soutiens hospitaliers, des mesures contre des livraisons d’armes ou des flux bancaires, des interdictions d’entrée à des gens du régime. Mais la présence dans l’opposition de groupes suspects incite à la prudence. La Berne fédérale, qui reconnaît en principe des Etats, hésite à se prononcer sur la Coalition nationale syrienne. Elle attend et voit.
Puis, les événements s’accélèrent. L’usage présumé d’armes chimiques par les forces de Bachar Al-Assad contre la population change la donne. Les Etats-Unis de Barack Obama, la Grande-Bretagne de David Cameron et la France de François Hollande envisagent des frappes. Ce pourrait être hors du Conseil de sécurité de l’ONU. Car la Russie de Vladimir Poutine et la Chine de Xi Jinping y protègent Bachar Al-Assad. La Berne fédérale, elle, mise sur une solution politique, sur une nouvelle conférence à Genève, sur l’aide renforcée aux réfugiés
125 ans d’existence! 70 ans de Conseil fédéral! Les socialistes de Levrat en fête.
«Il» célèbre ses 125 ans d’existence. «Il» fête ses 70 ans de Conseil fédéral. «Il», c’est le Parti socialiste suisse. La Bernoise Simonetta Sommaruga et le Fribourgeois Alain Berset sont ses deux voix à l’Exécutif. Ils y voisinent avec une PDC (Doris Leuthard), une PBD (Eveline Widmer-Schlumpf), deux libéraux-radicaux (Didier Burkhalter, Johann Schneider-Ammann), un UDC (Ueli Maurer). La fête est pour le 7 septembre
Armée: Maudet et Hiltpold veulent une autre obligation, un autre modèle.
Pierre Maudet et Hugues Hiltpold, libéraux-radicaux genevois, veulent un autre débat sur l’armée. L’un est Conseiller d’Etat, l’autre Conseiller national.
Jusqu’au 22 septembre, le débat se concentre sur l’initiative du «Groupe pour une Suisse sans armée» (GSSA). Cette initiative propose l’abrogation du service militaire obligatoire. Pour le moment, elle est donnée perdante (57% de non contre 35% de oui, sondage GFS/SSR du 16 août). Dans la mêlée, d’autres modèles peinent à trouver leur place
Burkhalter entre l’Europe de Barroso, la Chine de Xi Jinping et la Russie de Poutine.
Les relations entre la Suisse et l’Union européenne (UE) sont rugueuses. On le vérifie aux tentatives de relance des accords bilatéraux.
Didier Burkhalter, ministre suisse des Affaires étrangères, obtient l’appui du Conseil fédéral. La gauche soutient, le centre et la droite se divisent. Un point sensible touche les litiges. La Cour européenne de Justice (de l’UE) y obtient un pouvoir consultatif. La Suisse pourrait ne pas s’y soumettre. Mais l’UE de José Manuel Barroso et Herman van Rompuy pourrait prendre des mesures. Une consultation court jusqu’en décembre. La partie est serrée
Suisse-Europe: Burkhalter piquant. Ce Conseil fédéral est-il en avance?
Didier Burkhalter, ministre libéral-radical des Affaires étrangères, est dans une situation piquante. C’est à Droite et au Centre que le Neuchâtelois pourrait trouver les résistances les plus fermes à la relance des relations entre la Suisse et l’Union européenne (UE)
Armée de volontaires: le GSSA, Gross et Recordon à la peine. On s’étonne?
Surprise? L’initiative du 22 septembre pour la suppression du service militaire obligatoire ne réunirait que 35% de oui contre 57% de non. Cette netteté étonne (sondage GFS-SSR du 16 août).
Certes, toutes les initiatives «anti-armée» souffrent. Sur les 20 initiatives acceptées depuis 1891, aucune n’est clairement de ce type (en 1987, celle de Rothenthurm est tout autant écologique). C’est le «Groupe pour une Suisse sans armée» (GSSA) qui porte la nouvelle initiative. Des socialistes comme Andreas Gross et Cédric Wermuth, des Verts comme Josef Lang et Luc Recordon l’appuient
Blocher, à 72 ans, fascine toujours. Voyez Locarno. Le déclin n’est pas sûr.
Attention! Christoph Blocher, à 72 ans, attire toujours. Le film du Vaudois Jean-Stéphane Bron, «L’expérience Blocher», suscite au Festival de Locarno une curiosité intense
Bremgarten et Oprah Winfrey font le tour du monde. Sommaruga et Berset au front
Racisme et xénophobie à la hausse ? Simonetta Sommaruga et Alain Berset – Conseillers fédéraux socialistes – sont au front. Deux incidents font le tour du monde. L’un surgit au nouveau centre pour requérants d’asile de Bremgarten (en Argovie). La commune y impose aux requérants des restrictions contestées – dont l’accès à une piscine. Simonetta Sommaruga, elle, combat les restrictions généralisées. Il y a du réglage dans l’air. L’autre incident éclate lors du séjour à Zurich de la vedette américaine de télévision Oprah Winfrey. Une altercation l’oppose à la vendeuse d’une boutique de luxe pour l’achat d’un sac de prix. Oprah Winfrey y voit une attitude raciste. Depuis, le calme semble revenir. C’est à vérifier