A première vue, la Suisse du président Didier Burkhalter affiche une stabilité rare. Voyez ce Conseil fédéral collégial à sept. Peu de gens imaginent la Suisse en monarchie (92% de non, sondage Link / Coopération du 1er juillet).
D’ailleurs, Doris Leuthard, Eveline Widmer-Schlumpf et Ueli Maurer la président avant Burkhalter. Simonetta Sommaruga, Johann Schneider-Ammann et Alain Berset suivront. Même la prolongation d’une présidence à deux ans capote. Le recours intense aux votes populaires, lui, ne fléchit pas. Les gens ne votant jamais y sont mal vus (64% d’avis négatifs, sondage Point de Suisse / Schweiz am Sonntag du 29 juin). Du roc?
Cette Suisse, en même temps, connaît des évolutions fulgurantes. La redéfinition de l’évasion fiscale et du secret bancaire – accélérée par la pression internationale – est spectaculaire. Il y a des coups de frein (refus d’accords avec la France ou les Etats-Unis, protection du secret bancaire en Suisse même, résistance face au contrôle de transferts d’argent, etc). Mais le mouvement est lancé. La défiance contre certains acteurs religieux est à la hausse. Cela vaut pour l’interdiction de minarets (en 2009) ou du voile islamique intégral (Tessin en 2013, initiative pour la Suisse en préparation, feu vert de la Cour européenne des droits de l’homme). Inquiétude
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