Le 9 juin et les divisions vertes. Electricité et Paysage. Atome et Climat.

9 juin – l’écologie divise-t-elle? La bataille pour la nouvelle loi sur l’énergie et l’électricité en est le prochain test. Ses partisans lancent leur campagne. Il vont de la gauche au centre-droit. Seule refuse une majorité de l’UDC. Cette loi mise sur les énergies renouvelables. Hydraulique, solaire, éolienne. Ses partisans assurent vouloir protéger, aussi, la nature et le paysage. Ce n’est pas l’avis d’acteurs comme la Fondation Franz Weber ou l’association Paysage Libre. Eux lancent le référendum contre la loi. 63.000 signatures. Avec une majorité de l’UDC, ils forment d’ailleurs une surprenante coalition du refus. Mais, le 9 juin, elle peut représenter un danger.

Une autre division écologique touche l’énergie nucléaire et le climat. Cette division se vérifie dans l’Union européenne comme en Suisse. Pour les uns, l’énergie nucléaire ne produit pas de CO2. Elle serait donc bonne pour le climat. Pour d’autres, elle reste dangereuse (Verte Lisa Mazzone, interview NZZ). Plusieurs catastrophes – dont Tchernobyl ou Fukushima – en gardent la trace. La gestion de ses déchets de très longue durée est un défi redoutable. En plus, son uranium devrait être importé de pays « à problèmes » comme la Russie de Vladimir Poutine.

Pire! Ces divisions écologiques coïncident avec un apparent essoufflement des forces vertes. Aux élections 2023, tant les Verts historiques que les Verts libéraux marquent le pas. La cause du climat et de l’environnement pourrait en souffrir. L’enjeu du 9 juin, c’est aussi cela.