Fabio Regazzi. Président de l’USAM. Centriste. L’Europe et les poids lourds.

Fabio Regazzi. Le Président de l’Union suisse des arts et métiers peut-il sauver les nouvelles négociations entre la Suisse et l’Union européenne? Ses propos laissent percer une ouverture aux compromis (« SonntagsZeitung », « Matin Dimanche »). Car de nombreuses petites et moyennes entreprises exportent. Elles aussi ont besoin de bonnes relations avec l’UE. L’USAM de Fabio Regazzi restera ferme sur la protection des salaires et la lutte contre la sous-enchère salariale. Sur d’autres points, Regazzi s’inquiète. Rôle de la Cour européenne de Justice lors de différends. Mise en danger des assurances sociales suisses. Par exemple. Mais Regazzi n’écarte pas le dialogue.

Ce ton de l’USAM est nouveau. Car, en matière européenne, ce ton se rapproche souvent de celui de l’UDC. Or, Fabio Regazzi est Conseiller aux Etats centriste. Chef d’entreprise. Président de l’USAM depuis 2020. Tessinois. La direction de l’USAM fait l’objet en mai d’une passation de pouvoir. Le PLR Urs Furrer y succède à Hans-Ulrich Bigler (ex-PLR passé à l’UDC). C’est dire.

Attention! L’USAM, fondée en 1879, fait partie des organisations professionnelles dominantes. Toutes jouent un rôle décisif dans les relations Suisse – Union européenne. Toutes émettent des réserves plus ou moins importantes. Economiesuisse, voix des grandes entreprises, est la plus favorable aux négociations. Présidence Christoph Mäder. L’Union suisse des paysans se montre assez ouverte, elle aussi. Markus Ritter (Centriste comme Regazzi). L’Union syndicale suisse, enfin, est la plus méfiante. Protection des salaires – mais pas seulement. Pierre-Yves Maillard (PSS). Poids lourds.