L’UNRWA et la Suisse. Cassis, Krähenbühl et Lazzarini. Une relation sévère.

Sauvée, l’UNRWA? C’est l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens. Le rapport de Catherine Colonna, ancienne Ministre française des Affaires étrangères, lui est globalement favorable. Les accusations d’Israël contre l’UNRWA manqueraient de preuves. Certains de ses collaborateurs, affirme l’Etat hébreu, seraient proches du Hamas. Ils auraient participé à l’attaque du 7 octobre contre Israël. Non confirmé. Par ailleurs, l’UNRWA serait indispensable au maintien d’une aide humanitaire et alimentaire à la population de la bande de Gaza. Cela dit, le rapport Colonna invite l’UNRWA à se montrer plus neutre encore dans ses relations avec les acteurs du conflit.

La Suisse d’Ignazio Cassis, elle, semble plus sévère envers l’UNRWA. C’est pourtant un Suisse, Philippe Lazzirini, qui pilote l’UNRWA depuis 2020. Avant lui, entre 2014 et 2019, c’était Pierre Krähenbühl, autre Suisse (aujourd’hui, directeur du CICR). Bref, l’UNRWA, dans l’univers ONU, est quasiment une affaire suisse. Malgré cela, la Suisse officielle suspend sa contribution de 20 millions de francs. Son rétablissement est lié aux résultats des enquêtes en cours (dont le rapport Colonna). De nombreux élus de la droite et du centre, au Parlement fédéral, y seraient opposés. Le camp pro-Israël l’y emporterait sur le camp pro-Palestine.

1948. L’Etat d’Israël est fondé. Avec l’appui de l’ONU. Le monde est toujours sous le choc de l’Holocauste nazi. En Suisse, les sympathies vont majoritairement à Israël. Puis, les opinions se rééquilibrent. Guerres entre Israéliens, Palestiniens et Arabes. Benjamin Nétanyahou contesté. Attaque du 7 octobre. Réplique d’Israël. Qui changent presque tout?