Ueli Maurer, patron UDC de la Défense, doit-il redouter ce 22 septembre l’initiative pour l’abolition du service militaire obligatoire?
Au centre et à droite, un comité «bourgeois» se lève pour dire «oui» («SonntagsBlick» du 14 juillet). Il prend le contrepied du refus affiché par l’UDC, les libéraux-radicaux, le PDC, les Verts libéraux et le Parti bourgeois démocratique (PBD). Gare?
Dans ce comité «bourgeois» favorable au «oui», on découvre des noms comme les jeunes libéraux-radicaux Linda Brunner et Christian Zulliger, l’UDC Daniel Annen. A les écouter, le but n’est pas de supprimer l’armée. Le remplacement de l’obligation de servir par un engagement volontaire peut produire de bons effets. On le vérifie, par exemple, dans des sociétés, dans des corps de pompiers, en politique. Aujourd’hui déjà, de nombreuses personnes ayant suivi des écoles de recrues seraient licenciées après quelques cours de répétition. Alors, pourquoi hésiter?
Il y a d’autres avis. Le Groupe pour une Suisse sans armée (GSSA), promoteur de l’initiative, veut abolir l’armée. Cette intention figure dans sa dénomination. Pour les organes dirigeants des partis du centre et de droite, c’est l’une des raisons de voter «non». Les socialistes et les Verts historiques, eux, disent «oui». Avec le ralliement d’un comité «bourgeois», va-t-on le 22 septembre vers une surprise? En général, les initiatives pacifistes peinent à passer la rampe. En 1987, l’acceptation de l’initiative de Rothenthurm pour la protection des marais a aussi des motifs écologiques. Mais le peuple, depuis quelques années, prend plus de risques. Suspense.