Réforme du Conseil fédéral: de nouvelles tentatives fusent. Une Commission du Conseil national relance un Gouvernement à 9 – au lieu de 7 («Tribune de Genève» et «24 Heures» du 31 août, «Le Temps» du 21 septembre). Le score est prometteur (13 à 6, 3 abstentions). La libérale-radicale vaudoise Isabelle Moret et le PDC tessinois Marco Romano en sont deux promoteurs. La Suisse alémanique aurait six sièges, la Suisse romande deux, la Suisse italienne et romanche un. Felix Calonder est l’unique Sage romanche (1913-20), Flavio Cotti le septième et dernier Italophone (1986-99). Il y faudra l’appui du Parlement, du peuple et des cantons. Gare
Catégorie : Conseil fédéral
Maurer sur les avions, Schneider-Ammann sur les salaires: destins surveillés.
Ueli Maurer – président UDC de la Confédération et chef de la Défense – doit-il se faire du souci? L’achat d’avions de combat suédois Gripen pour 3,1 milliard de francs serait menacé. 63% de «non» feraient face à 31% de «oui» (sondage Isopublic / SonntagsBlick du 8 septembre)
Métier à risque? Burkhalter, Sommaruga, Leuthard et les autres foncent.
Conseil fédéral, métier à risque? Le libéral-radical Didier Burkhalter, aux Affaires étrangères, souhaite rénover les relations bilatérales avec l’Union européenne (UE)
AVS pour Berset, échange automatique pour Widmer-Schlumpf: rudes combats.
Ils n’ont pas peur des coups, les Conseillers fédéraux. Prenez Alain Berset. Le magistrat socialiste – à l’Intérieur – proposerait une audacieuse réforme de la prévoyance vieillesse («SonntagsBlick» du 16 juin).
L’âge de la retraite de référence resterait à 65 ans. Celui des femmes serait porté de 64 à 65 ans – par étapes de 2 mois par an. Cette retraite se prendrait entre 62 et 70 ans. Pour la prévoyance professionnelle, le taux de conversion serait ramené de 6,8% à 6% (avec réduction de rentes). La limite pour une retraite anticipée se situerait à 62 ans (sauf dans certains métiers comme la construction). Pour le financement, une hausse de 2% de la TVA est évoquée.
C’est à gauche plutôt qu’à droite qu’on devine des résistances. La baisse du taux de conversion dans la prévoyance professionnelle pourrait être mal reçue (voyez l’échec de 2010). La hausse de l’âge de la retraite des femmes se heurtera à des oppositions. Alain Berset promet-il d’agir contre les inégalités salariales pénalisant les femmes? Mais il y faudra des résultats visibles. L’affaire est aussi osée que le contreprojet à une caisse maladie publique (avec réassurance pour les traitements coûteux). Ces bagarres promettent.
Eveline Widmer-Schlumpf aussi est au cœur de rudes combats. La Conseillère fédérale PBD, cheffe des Finances, persuade une majorité de ses collègues du Gouvernement d’accepter, contre la fraude, l’échange automatique de données fiscales (avec des conditions, y compris sur la réciprocité d’autres places financières). Le secret bancaire «à l’ancienne» faiblit encore. Le risque, dans un monde qui change, paraît calculé. Mais quel tournant!
Cotti, Couchepin, Deiss et les autres: 10 ex-Sages contre l’élection par le peuple.
Rareté! Un comité formé de 10 des 18 Conseillers fédéraux à la retraite recommande, ce 9 juin, de refuser l’initiative de l’UDC pour l’élection du Gouvernement par le peuple («Schweiz am Sonntag», 5 mai). On y trouve les libéraux-radicaux Rudolf Friedrich, Elisabeth Kopp, Kaspar Villiger, Pascal Couchepin et Hans-Rudolf Merz, les démocrates-chrétiens Arnold Koller, Flavio Cotti, Ruth Metzler et Joseph Deiss, le PBD (ex-UDC) Samuel Schmid
Sept Conseillers fédéraux élus par le peuple? Sauvés, Maurer et Schneider-Ammann?
Les sept Conseillers fédéraux seraient-ils élus par le peuple? A trois mois de la votation du 9 juin sur l’initiative de l’UDC, tous feraient au moins 50% des voix (sondage Isopublic, «SonntagsZeitung» et «Le Matin Dimanche» du 10 mars)
La Suisse pulvérisée comme l’Italie? Visez Berset, Widmer-Schlumpf, Sommaruga.
Attention! La Suisse des Maurer et Burkhalter est aussi pulvérisée que l’Italie des Bersani, Berlusconi, Grillo et Monti. Aucun parti n’y a la majorité
Maurer, président «dedans»? Burkhalter, vice-président «dehors»? Duo rare.
Ueli Maurer, président UDC de la Confédération, 148 voix. Didier Burkhalter, vice-président libéral-radical du Conseil fédéral, 205 voix. Le Parlement – avec ce Zurichois et ce Neuchâtelois – place un duo hors-série à la tête du Gouvernement pour 2013
Berset en tête. Schneider-Ammann et Maurer en queue. Pièges pour sept.
Il y a cinq Conseillers fédéraux bien-aimés. Cette fois, le nouveau venu Alain Berset (88% d’opinions favorables, socialiste, Intérieur) précède Eveline Widmer-Schlumpf (83%, bourgeoise démocrate, Finances), Doris Leuthard (78%, PDC, Environnement, Transports, Energie et Communication), Didier Burkhalter (78% aussi, libéral-radical, Affaires étrangères), Simonetta Sommaruga (77%, socialiste, Justice et Police). Plus loin, Johann Schneider-Ammann (56%, libéral-radical, Economie) passe devant Ueli Maurer (47%, UDC, Défense). Le Collège est presque au milieu (72%). Son élection par le peuple, enfin, serait refusée (61% de non, 36% de oui).
Ce sondage (MIS Trend, «L’Illustré» du 31 octobre) corrige peu le précédent (Isopublic, «SonntagsZeitung» et «LeMatinDimanche» du 16 septembre). Berset, Widmer-Schlumpf et Schneider-Ammann gagnent des places, Leuthard, Sommaruga et Maurer en perdent, Burkhalter se maintient. Johann Schneider-Ammann, qui reprend dès 2013 la formation et la recherche, est en cible. Ses remarques sur le lien entre chômage et « trop » de maturités dans l’enseignement suscitent des critiques (en Suisse romande surtout).
En fait, tous les Sages affrontent des pièges (ex : la santé pour Berset, l’ « argent propre » pour Widmer-Schlumpf, la sortie de l’atome pour Leuthard, l’Europe pour Burkhalter, l’asile pour Sommaruga, les avions de combat pour Maurer). Tous peuvent trébucher. Bref, certains scores sont flatteurs. D’ailleurs, seule une minorité de gens sait ce que font les Sages (30% à 39% pour la plupart, mais 71% pour le « mal-aimé » Maurer !). Cette joie n’est pas sans mélange.
Successeur pour Flavio Cotti au Conseil fédéral? Une commission fonce.
Augmentons de 7 à 9 le nombre des Conseillers fédéraux! C’est ce que propose une Commission du Conseil des Etats (à 6 contre 4). Selon elle, cela permettrait de répartir le travail du Gouvernement sur davantage de personnes et d’améliorer la représentation des régions – Suisse italienne en tête