Que vise le groupe de presse Ringier avec le journal « Le Temps » ? Pascal Couchepin, Conseiller fédéral libéral-radical de 1998 à 2009, s’inquiète (« Neue Zürcher Zeitung » du 3 septembre). Avec le « Cercle des Amis du Temps », il s’intéresse au journal. Ringier – dont font partie « L’Hebdo » et L’Illustré » – devrait le reprendre (on attend le feu vert de la Commission de la Concurrence). « Le Temps » succède à trois titres réputés (« Journal de Genève », « Gazette de Lausanne », « Nouveau Quotidien »). En Suisse romande, il compte
Macron plutôt que Montebourg: mieux pour le lien Suisse-France? A vérifier.
Suisse-France : le nouveau Gouvernement français de Manuel Valls annonce-t-il une éclaircie ? L’arrivée à l’Economie d’Emmanuel Macron – « libéral de gauche » – est-elle prometteuse. La promotion de Najat Vallaud-Belkacem à l’Education ou de Fleur Pellerin à la Culture fournit-elle un signe ? Sûr : le départ d’Arnaud Montebourg, souvent perçu comme anti-Suisse, suscite ici peu de regrets
Christine Bussat et Brenda Mäder bousculent le "milieu" et la "droite"
Christine Bussat ! Choc : cette Vaudoise adhère au Parti bourgeois démocratique (PBD) d’Eveline Widmer-Schlumpf. Sa décision de participer aux élections de 2015 n’est pas prise. Mais elle peut relancer le PBD (« Tribune de Genève » et « 24 Heures » du 28 août). Va-t-elle bousculer la scène – âprement disputée – « au milieu » et « à droite » ? Fondatrice de « Marche Blanche », elle impose en 2008 et 2014 deux initiatives anti-pédophiles. Curiosité : ce sont surtout l’UDC (avec Oskar Freysinger) et certains PDC (dont Christophe Darbellay) qui la soutiennent. On y devine des regrets
Patrick Aebischer, chef de l’EPFL, privilégie l’anglais et surprend les Romands.
«Anglais pour tous»! Le Fribourgeois Patrick Aebischer, président de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), trouble son monde dans le débat sur les langues
Caisse publique: Levrat et Rechsteiner sont-ils face à un mur? Voyez le 28 septembre.
Question ! Une initiative populaire réussira-t-elle, un jour, à reformer l’Etat social en Suisse ? L’initiative « pour une caisse publique d’assurance-maladie » du 28 septembre – principalement de gauche – y parviendra-t-elle ? De premiers sondages sont négatifs (51% de non, 40% de oui, GFS-SSR, 22 août). Depuis la création de l’initiative en 1891 (22 textes acceptés), l’Etat social est l’un des domaines où les promoteurs sont souvent en échec. Tout se passe comme si le Parti socialiste de Christian Levrat, l’Union syndicale de Paul Rechsteiner et d’autres acteurs se trouvaient face à un mur. Certes, de nombreuses initiatives influencent les projets officiels. Mais, dans ces cas, Conseil fédéral et Parlement tiennent le gouvernail
Brunner et Blocher contre l’isolement? Entre "milieu" et "droite", un tourbillon!
Elections fédérales 2015 : tout se complique entre les partis « du milieu » et « de droite ». Très à droite, l’UDC de Toni Brunner et Christoph Blocher, en annonçant deux initiatives contre l’asile et le droit international, crée un choc. Pour éviter l’isolement, Brunner étend son offre d’alliance des libéraux-radicaux de Philipp Müller aux Verts libéraux de Martin Bäumle. Mais, en même temps, il n’exclut pas d’attaquer l’un des sièges libéraux-radicaux du Conseil fédéral. A l’opposé, Martin Landolt, président du Parti bourgeois démocratique (PBD), conteste la participation même de l’UDC à l’Exécutif (« Schweiz am Sonntag » et « SonntagsZeitung » du 24 août, « Blick » du 23). Seul le front commun entre le PBD et le PDC de Christophe Darbellay paraît sûr. Tourbillon
L’UDC de Blocher peut-elle couper la Suisse du monde? Ce combat est permanent.
Peut-elle couper la Suisse du monde, l’UDC de Christoph Blocher ? Ses nouvelles initiatives (asile plus dur, droit international plus faible) y poussent au moins autant que les précédentes (contre les minarets, les étrangers criminels ou l’immigration de masse). Les relations extérieures de la Suisse – ONU, Conseil de l’Europe, Union européenne, etc – pourraient en être bousculées
Durcissement du conflit des langues? Berset, Chassot et Eymann sont au défi.
Alain Berset! Isabelle Chassot! Christoph Eymann! Les acteurs les mieux placés pour relancer l’enseignement des langues nationales en Suisse, ce sont eux.
Socialiste, le Fribourgeois Alain Berset pilote le Département fédéral de l’Intérieur. PDC, la Fribourgeoise Isabelle Chassot dirige l’Office fédéral de la Culture. Libéral, le Bâlois Christoph Eymann préside la Conférence des directeurs cantonaux de l’Instruction publique. Choc: le Parlement thurgovien veut exclure l’enseignement du français de l’école primaire – au profit de l’anglais. En Suisse orientale et centrale, d’autres y poussent. Que faire
Ogi contre Blocher? Mais qui peut freiner Blocher? Effets contraires en 2015?
Adolf Ogi le modéré peut-il barrer la route à Christoph Blocher le virulent? A l’UDC, la température monte. Les deux nouvelles initiatives – durcissement de l’asile, affaiblissement du droit international – divisent.
Ancien président et Conseiller fédéral UDC, le Bernois Ogi demande aux gens raisonnables d’y faire obstacle. D’autres le rejoignent. Le Valaisan Pascal Couchepin, ex-Conseiller fédéral libéral-radical, y met du sien. Pour beaucoup, la reconquête par l’UDC d’un second siège au Gouvernement s’éloigne. Certains envisagent une sortie de l’UDC de l’Exécutif («SonntagsZeitung», «Le Matin Dimanche», «SonntagsBlick», 17 août). Tollé?
Mais freiner Blocher est ardu. A 73 ans, le Zurichois affiche une combativité rare. A l’UDC, il gagne souvent. On pourrait le vérifier aux assemblées (ex: ce 23 août à Unterägeri, ZG). Son éviction de 2007 du Gouvernement ne parvient pas à l’abattre. Blocher quitte même sans regret le Parlement. Il se sent assez fort sans lui. Dans l’histoire des partis suisses, on rencontre peu de figures pareilles. En général, même les personnalités dominantes y sont remplaçables
Bon pour deux UDC en 2015? Le parti de Blocher mise sur des initiatives «dures».
Que fera l’UDC de Christoph Blocher pour retrouver deux sièges au Conseil fédéral en 2015? Dans l’immédiat, elle mise sur deux nouvelles initiatives «dures»