Augmentons de 7 à 9 le nombre des Conseillers fédéraux! C’est ce que propose une Commission du Conseil des Etats (à 6 contre 4). Selon elle, cela permettrait de répartir le travail du Gouvernement sur davantage de personnes et d’améliorer la représentation des régions – Suisse italienne en tête
Le PDC de Leuthard, Darbellay et Schwaller fête bien plus que ses 100 ans.
Le Parti démocrate-chrétien (PDC) de Doris Leuthard, Christophe Darbellay et Urs Schwaller fête ses 100 ans d’existence «officielle» et annonce deux initiatives pour la famille. En fait, le PDC – sous plusieurs noms successifs – est bien plus ancien. Il fait partie des acteurs qui façonnent la Suisse moderne
UDC plus conciliante? Brunner, Blocher et Schwander la tirent très à droite.
Toni Brunner, président de l’UDC! Christoph Blocher, âme de l’UDC! Pirmin Schwander, président UDC de l’Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN)! Les élus les plus «à droite» du Conseil national, ce sont eux. C’est là une trouvaille du dernier classement «gauche-droite» de la Chambre du peuple (Michael Hermann, «Neue Zürcher Zeitung» et «Le Temps», 23 octobre)
Georges Andrey le prouve: la Suisse romande existe. Avec des curiosités
Oui, la Suisse romande existe. Georges Andrey, professeur d’histoire, le prouve («La Suisse romande, Une histoire à nulle autre pareille», Belvédère). Elle se construit par des alliances, des combourgeoisies (Fribourg-Payerne dès 1225), des concordats et des associations. L’expression « Röstigraben » surgit en Suisse alémanique pendant la Première guerre mondiale (la Suisse alémanique appuie les Empires centraux, la Suisse romande la France et ses alliés)
Landolt, Bäumle, Darbellay et Müller: partis «du milieu» en progrès durable?
Ils s’affirment, les partis «du milieu». Voyez les «nouveaux». Le Parti bourgeois démocratique PBD de Martin Landolt avance (de 5,4% aux élections fédérales de 2011 à 6,9%) tout comme les Verts libéraux de Martin Bäumle (de 5,4% à 7%)
Les Suisses de Widmer-Schlumpf, dit-on, préfèrent Obama à Romney. Etonnant?
Barack Obama le Démocrate ou Mitt Romney le Républicain? Les Etats-Unis, le 6 novembre, élisent leur Président pour quatre ans. Pour les Suisses d’Eveline Widmer-Schlumpf, ce serait Obama plutôt que Romney (84% contre 2%, «Coopération» du 2 octobre, sondage Link opéré avant les grands débats télévisés). Le choix paraît clair
Nobel pour l’Europe: la Suisse de Widmer-Schlumpf et Maurer y gagne.
Le Prix Nobel de la Paix à l’Union européenne! Doit-elle s’en irriter, la Suisse des Eveline Widmer-Schlumpf, Ueli Maurer, Doris Leuthard, Didier Burkhalter, Simonetta Sommaruga, Johann Schneider-Ammann et autres Alain Berset? Car elle nous mène la vie dure, l’Union
Genève s’offre une présidence. Maillard (Vaud) et Morin (Bâle) font école.
Genève révise sa Constitution et s’offre une présidence du Gouvernement cantonal pour cinq ans. Cette tête sera nommée par ses pairs. Depuis peu, c’est le troisième canton qui franchit ce pas
Peine de mort: Burkhalter et cinq ministres luttent. La Suisse casse l’isolement.
Didier Burkhalter – ministre suisse des Affaires étrangères et Conseiller fédéral libéral-radical – lance avec ses cinq collègues des pays voisins un appel pour l’abolition mondiale de la peine de mort. Laurent Fabius (France), Giulio Terzi (Italie), Guido Westerwelle (Allemagne), Michael Spindelegger (Autriche) et Aurelia Frick (Liechstentein) sont de la partie.
La Suisse abolit la peine de mort en 1942 (en droit ordinaire) et en 1992 (en droit militaire). En tout, 141 pays la suppriment. Mais 57 l’appliquent. On y voit les Etats-Unis, l’Inde et le Japon – ou la Chine, la Corée du Nord, l’Iran, l’Irak, l’Arabie saoudite, le Yémen, la Somalie, etc. Cette année, une nouvelle résolution pour l’abolition sera présentée à l’Assemblée de l’ONU. Pour Didier Burkhalter et ses cosignataires, le risque de tuer un innocent est une raison de foncer. La certitude que la peine de mort n’empêche pas les délits en est une autre (« Le Temps » et « La Liberté » du 10 octobre).
Pour la politique internationale de la Suisse, cet appel contre la peine de mort tombe bien. Car des blocages menacent. A l’Union européenne, certains prônent un gel des relations avec notre pays. A les écouter, la conclusion de nouveaux accords bilatéraux dépendrait de la reprise de règles européennes par la Suisse (et sans contrôle autonome helvétique). Evasion fiscale et secret bancaire : des pressions en provenance des Etats-Unis, d’Allemagne, de France et d’autres acteurs poussent à l’échange automatique d’informations fiscales. La Suisse, souvent, se bat seule. Cet appel, avec d’autres gestes, desserre l’étreinte.
Sommet francophone: Maurer pour la Suisse? Normal! Le souci, c’est Kabila
Il pourrait être piquant, le Sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement de la Francophonie. Il se tient les 13 et 14 octobre à Kinshasa en République démocratique du Congo. Comme cela arrive parfois, la Suisse est représentée par une personnalité non francophone