Marignan, Waterloo et la Suisse de Simonetta Sommaruga: trouvez le fil!

 

Marignan 1515 ! Waterloo 1815 ! Qui veut la peau de ces chocs mythiques ? Car Marignan 1515, c’est l’échec des Confédérés face à François 1er et à ses alliés. Mais, pour Christoph Blocher et ses amis, ce serait l’acte fondateur d’une Suisse indépendante et neutre. Waterloo 1815, c’est Napoléon 1er tombant sous les coups de Blücher le Prussien et Wellington le Britannique. Mais c’est aussi, peut-être grâce à eux, l’arrivée du Valais, de Neuchâtel et de Genève, du futur canton du Jura. La neutralité consacrée. La Suisse moderne amorcée. Tout cela est vrai.

 

Y a-t-il des moments plus forts ? Voyez la guerre civile du « Sonderbund » en 1847 et la création de l’Etat fédéral en 1848. Le général humaniste Guillaume-Henri Dufour et les sept premiers Conseillers fédéraux déboulent. La démocratie suisse, dans une Europe souvent autoritaire, se renforce. Prenez les années 1939-1945 de la Guerre mondiale. Les Suisses, face aux dictatures, s’unissent comme rarement. Le général Henri Guisan rassemble. Il y a certes des bémols (Conseillers fédéraux fragiles, Alliés en colère, l’asile, les fonds juifs, etc). Pourraient encore figurer l’AVS de 1947, le suffrage féminin de 1971 ou l’adhésion à l’ONU de 2002 (à lire : Alain Berset, « Neue Zürcher Zeitung » du 1er juin). Il y en a d’autres.

 

Attention ! Pour la Suisse de Simonetta Sommaruga et de ses Sages, ce qui compte d’abord, c’est maintenant. L’Europe. Le monde. Les migrations. L’énergie nucléaire (avec sortie). La fiscalité (nationale et internationale). Et ce n’est pas tout. Alors ? Marignan et Waterloo ne seraient-ils plus que des repères noyés au loin ? N’en jurons pas.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Marignan 1515 ! Waterloo 1815 ! Qui veut la peau de ces chocs mythiques ? Car Marignan 1515, c’est l’échec des Confédérés face à François 1er et à ses alliés. Mais, pour Christoph Blocher et ses amis, ce serait l’acte fondateur d’une Suisse indépendante et neutre. Waterloo 1815, c’est Napoléon 1er tombant sous les coups de Blücher le Prussien et Wellington le Britannique. Mais c’est aussi, peut-être grâce à eux, l’arrivée du Valais, de Neuchâtel et de Genève, du futur canton du Jura. La neutralité consacrée. La Suisse moderne amorcée. Tout cela est vrai.Continue reading

Un quadruple vainqueur. Radio-TV: Leuthard. Journaliste persécuté: Burkhalter.

Quadruple vainqueur, le Conseil fédéral ! Doris Leuthard (PDC) – dans un combat très dur – impose un nouveau système de redevance radio-télévision (50,1% de oui). Les Romands Fribourg, Vaud, Neuchâtel, Genève et Jura – avec Bâle-Ville et les Grisons trilingues – la portent. Le score serré annonce la poursuite d’un débat intense sur la SSR et le service public. Y aura-t-il recomptage des voix ? Alain Berset (socialiste) fait accepter une réforme délicate touchant la procréation assistée et les maladies graves (61,9% de oui). Quant à Eveline Widmer-Schlumpf (PBD) et Johann Schneider-Ammann (libéral-radical), ils mettent en échec des initiatives pour un impôt sur les successions et une harmonisation des bourses d’études (71% et 72,6% de non). Invincible, le Collège ?Continue reading

Congé parental, prénatal. Au front: Rebecca Ruiz, Liliane Maury Pasquier.

Congé maternité, paternité, parental, prénatal ? Les projets fusent. L’initiative du PDC grison Martin Candinas – deux semaines de congé paternité financées par les allocations pour perte de gain – provoque un déclic. Une Commission du Conseil national appuie. Un quatuor de gauche élargit. On y voit les socialistes Rebecca Ruiz (Vaud) et Cédric Wermuth (Argovie) comme les Verts Aline Trede (Berne) et Bastien Girod (Zurich). Ces Conseillers nationaux souhaitent un congé parental commun indépendant du type de famille. Ils le veulent flexible et plus généreux que le projet de Martin Candinas (« Le Matin Dimanche » et « NZZ am Sonntag, 7 juin). Un pari.Continue reading

Pousser les « doyens » dehors? Avec Neirynck ou Rechsteiner, attention!

 

Doyens d’âge, doyens de fonction : faut-il pousser les aînés hors du Parlement ? Gare aux maladresses ! Jacques Neirynck – né en 1931, Conseiller national en 1999-2003, puis dès 2007 – est un symbole. Professeur, écrivain, esprit original, grand érudit, il garantit presque à lui seul au PDC vaudois un siège au Conseil national. Certains veulent l’évincer. Finalement, il luttera aux élections du 18 octobre pour les deux Chambres (avec l’ex-chef de La Poste Claude Béglé). Susanne Leutenegger Oberholzer – née en 1948, Conseillère nationale en 1987-1991 (pour le POCH), puis dès 1999 (pour les socialistes) – est un autre modèle. Active sur les sujets financiers, cette élue de Bâle-Campagne résiste. C’est une nature.Continue reading

Guldimann, Köppel, Bussat et les autres: les « candidats du dehors » flambent

 

« Outsiders » en anglais ? « Quereinsteiger » en allemand ? « Candidats du dehors » en français ? En politique, ce sont des célébrités piquées hors des militants classiques. Elles peuvent faire gagner un parti. Christine Bussat ! Au Parti bourgeois-démocratique vaudois (PBD), est-ce elle ? Fondatrice de « Marche Blanche », elle impose des initiatives anti-pédophiles. Tim Guldimann ! Chez les socialistes zurichois, est-ce lui ? Cet ambassadeur à Berlin est un diplomate coté. Roger Köppel ou Magdalena Martullo-Blocher ! A l’UDC zurichoise ou grisonne, ce sont peut-être eux. L’un dirige la « Weltwoche ». L’autre, fille de Blocher, est cheffe d’entreprise (« Bund » et « Tages-Anzeiger » du 19 mai). Ils ne sont pas seuls.Continue reading

Femmes: présence déclinante? Bussat, Graf, Markwalder et Cie au combat.

 

Combien de femmes au Parlement fédéral ? Qui peut inverser une tendance stable – ou déclinante ? C’est un pari des élections du 18 octobre. Le Conseil des Etats est visé. Le sommet de la présence des femmes se situe aux élections de 2003 (11 sur 46). Puis, elle baisse aux élections de 2007 (10 sur 46) et 2011 (9 sur 46). Au Conseil national, il y a tassement (50 sur 200 en 2003, 57 en 2007 et 2011). Depuis, avec des remplacements, on note une hausse (61 sur 200 en novembre 2014). Mais il faut confirmer.Continue reading

Dynamitée, la confidentialité? Chahuté, le Collège de Simonetta Sommaruga?

 

Parlement contre Gouvernement ! Conseil des Etats et Conseil national veulent obliger le Conseil fédéral à confier la rédaction de ses procès-verbaux à une équipe de « procès-verbalistes » professionnels. Les Chambres – contre l’avis de l’Exécutif – votent des motions. Ce sont des ordres. Pour la présidente Simonetta Sommaruga et ses Sages, c’est une drôle d’épreuve.Continue reading

Blatter part. La frappe des Etats-Unis de Lynch et Obama étonne encore.

 

Irrésistible, la force de frappe des Etats-Unis sur la Suisse ? Sepp Blatter, quatre jours après avoir été réélu président de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA), part. Or, les accusations de corruption viennent surtout d’Amérique. Loretta Lynch, ministre de la Justice du président Barack Obama, agit. Les interpellations de chefs de la FIFA à Zurich sont voulues par les Américains. De même, les informations sur un versement suspect du Français Jérôme Valcke, Secrétaire général de la FIFA et proche de Blatter, passent par des médias américains (« New York Times », etc). Le FBI est en piste. Côté suisse, s’y ajoute l’enquête du Ministère public pour gestion déloyale et blanchiment d’argent. Simonetta Sommaruga, à Justice et Police, n’est pas loin. Le lien, le voilà.Continue reading

Unis, Verts libéraux et libéraux-radicaux? Ensemble, Bäumle et Müller?

 

Conseil fédéral ! Comment le recomposer ? Le président vert libéral Martin Bäumle propose une coalition inédite avec les libéraux-radicaux de Philipp Müller. Cette coalition reprendrait certaines demandes écologiques des Verts libéraux. Du coup, les Verts libéraux deviendraient l’aile écologique des libéraux-radicaux. Cela garantirait – affirme Bäumle – les deux sièges libéraux-radicaux (« Neue Zürcher Zeitung » du 29 mai). Alors ? Un siège irait-il aux libéraux-radicaux, l’autre aux Verts libéraux ? A voir.Continue reading

Vaud et Genève à Berne. Maillard et Longchamp en tête. Un duo rare.

Vaud et Genève, mercredi 3 juin, montent en Berne fédérale. Les deux cantons romands les plus peuplés manifestent là une volonté forte d’unité. Le socialiste Pierre-Yves Maillard et le libéral-radical François Longchamp, les présidents, y pilotent leurs gouvernements cantonaux au complet. L’événement tombe en pleine session des Chambres. Vaudois et Genevois siégeront à la « Maison des cantons », dialogueront avec le Conseiller fédéral Alain Berset, feront repas commun avec leurs élus. Et ce n’est pas tout.Continue reading