Echec au PDC de Christophe Darbellay et aux Verts libéraux de Martin Bäumle ! Leurs initiatives subissent des refus tranchés. Cela vaut pour l’exonération de l’impôt des allocations familiales et de formation professionnelle (75,4% de non) comme pour le remplacement de la TVA par une taxe sur l’énergie (92% de non). Les soucis financiers de l’Etat central aggravent probablement ces rejets. Par contraste, le Conseil fédéral et la ministre PBD des Finances Eveline Widmer-Schlumpf sortent victorieux de l’épreuve
Année : 2015
Vera Weber, fille de Franz, s’impose. C’est une figure hors-série de l’écologie.
Vera Weber ! La fille de Franz Weber s’impose comme une figure hors-série de l’écologie et de la politique suisse. C’est elle, en personne, qui négocie avec le Parlement fédéral l’application dans la loi de leur initiative contre trop de résidences secondaires (acceptée en 2012). Sa méthode intrigue. C’est avec l’UDC et les libéraux-radicaux – partis de droite réputés peu interventionnistes – que Vera Weber conclut une application plutôt rigoureuse de l’initiative. Plus au centre, le PDC, le PBD et des acteurs touristiques voudraient plus de flexibilité. A gauche, chez les socialistes et les Verts, les réactions sont variées. Mais on y observe plus d’approbation que de rejet. Le Conseil national suit. Sa géographie politique s’en trouve bousculée. On attend le Conseil des Etats avec curiosité
Köppel se lance. Le journalisme de partis renaît. Blocher et ses amis en action.
Choc ! Roger Köppel, éditeur-rédacteur en chef de la « Weltwoche » et proche de Christoph Blocher, est candidat UDC au Conseil national. C’est l’une des attractions du 18 octobre. Homme de droite, Köppel aime à dénoncer le premier Conseil fédéral « de gauche », selon lui, depuis la fondation de la Suisse moderne en 1848. Simonetta Sommaruga, Alain Berset, Doris Leuthard et Eveline Widmer-Schlumpf – 2 socialistes, 1 PDC, 1 PBD – sont en cible. Par comparaison, leurs trois collègues – l’UDC Ueli Maurer, les libéraux-radicaux Johann Schneider-Ammann et Didier Burkhalter – sont en général ménagés. L’élection du Gouvernement, le 9 décembre, en frémira. Köppel appelle à voter UDC ou libéral-radical. Clair
Salaire égal et franc fort: Dreifuss, Calmy-Rey et 100 femmes au filet.
Femmes et hommes ! Le combat pour l’égalité des droits et des salaires flambe. La lutte contre les effets du franc fort et le péril de récession font redouter – chez certains – un affaiblissement. Du coup, une centaine de femmes influentes – emmenées par les anciennes Conseillères fédérales Ruth Dreifuss et Micheline Calmy-Rey – publient un manifeste (« SonntagsZeitung » et « Le Matin Dimanche » du 1er mars). Ce samedi 7 mars, elles et d’autres manifesteront à Berne. C’est un signe
Darbellay et Bäumle, vaincus du 8 mars? Pas forcément. En tête, Levrat?
Christophe Darbellay et Martin Bäumle – présidents du PDC et des Verts libéraux – perdront-ils la bataille du 8 mars ? Leurs initiatives souffrent. C’est vrai de l’initiative du PDC pour l’exonération fiscale des allocations familiales et des allocations de formation professionnelle (40% de oui, 50% de non, sondage GFS-SSR du 25 février). C’est encore plus vrai de celle des Verts libéraux pour remplacer la TVA par une taxe sur l’énergie (19% de oui, 73% de non). PDC et Verts libéraux, aux élections, n’en sortiront pas forcément diminués. Car ces initiatives font mieux que leurs partis (12,3% et 5,4% en 2011). Elles les rendent visibles
"Mariage pour tous": Kathrin Bertschy et les Verts libéraux en pointe.
« Mariage pour tous » : le oui en Suisse a la cote. Il passe même de 54% à 71% (sondages Léger et GFS, « SonntagsBlick » et « SonntagsZeitung », 22 février). En vote populaire, il aurait des chances. Une Commission du Conseil national – sous le titre « Union pour tous les couples » – y pousse aussi (par 12 à 9, et une abstention). Les couples homosexuels y auraient droit. La Bernoise Kathrin Bertschy et les Verts libéraux jouent un rôle moteur
Exclus, Widmer-Schlumpf, Sommaruga ou Berset? L’UDC Brunner frappe.
Qui peut recomposer le Conseil fédéral ? Les idées fusent. Toni Brunner, président de l’UDC, le veut « plus à droite ». C’est ce qu’il propose à ses collègues radical Philipp Müller et PDC Christophe Darbellay (« NZZ am Sonntag », 22 février). Seraient évincés : la PBD (Eveline Widmer-Schlumpf) et un socialiste (Simonetta Sommaruga ou Alain Berset). Seraient épargnés : la PDC (Doris Leuthard), les deux libéraux-radicaux (Didier Burkhalter, Johann Schneider-Ammann) et l’UDC (Ueli Maurer). Du coup, la nouvelle équipe pourrait être formée de 2 UDC, 2 libéraux-radicaux, 2 PDC et d’un seul socialiste. Les élections de l’automne – Parlement le 18 octobre, Conseil fédéral le 9 décembre – donneront le ton. Cela pourrait chauffer
Sommaruga, Leuthard, Widmer-Schlumpf: une présence féminine forte.
Simonetta Sommaruga ! Doris Leuthard ! Eveline Widmer-Schlumpf ! Les trois Conseillères fédérales sont-elles les figures-clés du pouvoir suisse ? Peut-être. Présidente et socialiste, la Bernoise Simonetta Sommaruga pilote Justice et Police. PDC, l’Argovienne Doris Leuthard gère Environnement, Transports, Energie et Communication. PBD, la Grisonne Eveline Widmer-Schlumpf tient les Finances. Dès 2012, quatre hommes – Alain Berset (socialiste), Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann (libéraux-radicaux), Ueli Maurer (UDC) – les accompagnent. L’équipe, en général, paraît soudée
Burkhalter, Schneider-Ammann, Widmer-Schlumpf: curieuse querelle PLR-PBD.
Mystère ! Pourquoi le Parti libéral-radical (PLR) de Philippe Müller et le Parti bourgeois démocratique (PBD) de Martin Landolt ne sont-ils pas amis ? Il y a bien Fribourg ou Berne (« La Liberté » du 5 février, « Bund » du 13 février). Mais c’est presque tout. Pour les libéraux-radicaux, le PBD n’aurait pas droit à son siège au Conseil fédéral – soit Eveline Widmer-Schlumpf (« Tribune de Genève » et « 24 Heures » des 14-15 février). Et, pour le PBD, les libéraux-radicaux en auraient un de trop – Johann Schneider-Ammann (auquel certains reprochent de l’inaction) plutôt que Didier Burkhalter. En popularité : Burkhalter serait premier, Widmer-Schlumpf 4e, Schneider-Ammann 7e (sondage Vimentis, « 20 Minuten », 16 février). Sérieux
Europe-Immigration! Conseil fédéral actuel divisé? Adolf Ogi au secours?
Adolf Ogi en sauveur ! L’ancien Conseiller fédéral UDC, face à l’Europe de Bruxelles, ferait-il mieux que l’actuel Gouvernement ? 66% diraient oui, 34% non (sondage en ligne, « SonntagsBlick » du 15 février). A l’Exécutif, Ogi règne pendant 13 ans (1987-2000). L’homme sait faire aimer la politique. Sur la scène internationale, il a le sens du contact. Voyez Kofi Annan, François Mitterrand, bien d’autres. 15 ans après sa sortie, Ogi garde la cote