Houleuse, l’année électorale 2015 ? Plusieurs thèmes-chocs crépitent. Et d’un, le Conseil fédéral – emmené par Simonetta Sommaruga (socialiste), Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann (duo libéral-radical) – lance son plan d’application de l’initiative UDC « contre l’immigration de masse ». Le 9 février 2014, le peuple l’approuve d’un souffle (50,3% de oui). On y prévoit des contingents d’immigration, un recours accru aux travailleurs suisses. Le Parlement se prononcera. Il pourrait y avoir référendum. Avec l’Union européenne (UE), toute remise en cause de la libre-circulation des personnes provoque des étincelles. On est averti
Année : 2015
Si Widmer-Schlumpf part. Visez Simon, Janom Steiner, Parolini. Voyez Bâle-Campagne.
Crise ? Eveline Widmer-Schlumpf est-elle remplaçable au Conseil fédéral ? Que se passe-t-il si la ministre PBD des Finances, figure-clé depuis 2007, part ? Car les élections – 18 octobre et 9 décembre – sont incertaines. La composition de l’Exécutif peut en frémir. Aujourd’hui, deux socialistes (Simonetta Sommaruga, Alain Berset), une PDC (Doris Leuthard) et une PBD (Eveline Widmer-Schlumpf) gouvernent avec deux libéraux-radicaux (Didier Burkhalter, Johann Schneider-Ammann) et un UDC (Ueli Maurer). A droite, certains qualifient cette composition « de centre-gauche » et la contestent
Vote Europe-Immigration: tout y pousse. Widmer-Schlumpf tombe juste.
Sûr : tout pousse vers un nouveau vote populaire sur l’Europe et l’immigration. Depuis le succès de l’initiative UDC « contre l’immigration de masse » du 9 février 2014, cela se sent. Ainsi, Didier Burkhalter, président 2014 et chef libéral-radical des Affaires étrangères, évoque un vote sur les accords bilatéraux pour 2016 (« NZZ am Sonntag », 4 mai 2014). Puis, le PDC Christophe Darbellay et le PBD Martin Landolt veulent ancrer cette voie libérale dans la Constitution (« La Liberté », 24 septembre 2014). Ensuite, un groupe de professeurs piloté par Andreas Auer et Yves Flückiger lance l’initiative « Sortons de l’impasse » pour abroger le texte du 9 février (« Feuille fédérale », 2 décembre 2014). Vote populaire prévu
UE et migration: Widmer-Schlumpf comme Burkhalter, rude voyage Sommaruga.
Conseil fédéral 2015 ! Y a-t-il de l’improvisation dans l’air ? Les conséquences de l’initiative UDC « contre l’immigration de masse », acceptée le 9 février 2014, ne sont pas clarifiées. Entre la Suisse et l’Union européenne (UE), des réponses manquent sur les relations institutionnelles comme sur la libre-circulation des personnes. Le voyage de Bruxelles de la présidente socialiste Simonetta Sommaruga, malgré l’accueil affectueux de Jean-Claude Juncker, est rude. La ministre PBD des Finances Eveline Widmer-Schlumpf, à Singapour, suggère un nouveau vote populaire Suisse-UE. Certains se crispent. Mais, Didier Burkhalter, chef libéral-radical des Affaires étrangères, s’est déjà exprimé pour un tel vote en 2016. Le Collège, inlassablement, cherche
Darbellay mieux que Bäumle? Crise: atout Schneider-Ammann?
Le PDC de Christophe Darbellay et les Verts libéraux de Martin Bäumle, ce 8 mars, affrontent les votes fédéraux avec des chances inégales. L’initiative « famille » du PDC (52% de oui, 33% de non, sondage SSR-GFS, 30 janvier) ferait mieux que l’initiative « énergie » des Verts libéraux (29% de oui, 58% de non). Certes, les initiatives fiscales peinent toujours à triompher. Cela dit, ces deux acteurs mobilisent plus de voix que leurs électorats. En vue des élections fédérales de l’automne, ce peut être un coup de pouce
Juges étrangers, clause de sauvegarde: Sommaruga et Juncker en face.
Y a-t-il dégel entre la Suisse de Simonetta Sommaruga et l’Union européenne (UE) de Jean-Claude Juncker ? La rencontre du 2 février à Bruxelles fournira un signe. Espoir ? Suissesses et Suisses préfèrent les accords bilatéraux Suisse-UE à l’application de l’initiative UDC contre l’immigration du 9 février (58% contre 35%, sondage GFS, « SonntagsZeitung » du 1er février). Cela dit, le contrôle de l’immigration est aussi soutenu (79% de oui), l’idée d’une clause de sauvegarde avance (les libéraux-radicaux Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann y poussent). Par contre, l’isolement, l’Espace économique européen ou l’adhésion à l’UE ont peu d’appuis
Que vaut l’ « alliance de droite » Brunner-Müller-Darbellay? Est-ce l’alerte?
Une « alliance de droite » – entre l’UDC de Toni Brunner, les libéraux-radicaux de Philipp Müller et le PDC de Christophe Darbellay – bouscule-t-elle les équilibres suisses ? Son catalogue en 13 points fait du bruit. Il vise le renforcement de la place économique, un gel des dépenses de l’Etat, le rejet de hausses d’impôt pendant cinq ans, un frein à l’endettement de l’AVS, le refus de pénaliser l’agriculture, etc. En revanche, on y trouve peu (ou pas) de détails sur l’Europe, la libre-circulation des personnes, la sortie de l’énergie nucléaire ou encore le secret bancaire. Par ailleurs, des partis « du milieu » comme le PBD de Martin Landolt ou les Verts libéraux de Martin Bäumle ne sont pas associés. Le Parti socialiste de Christian Levrat, lui, est fâché.
Doris Leuthard joue gros. Tessin-Suisse: tube renvoyé. Un sondage étonne.
Attention ! Les élections de l’automne 2015 – 18 octobre pour le Parlement, 9 décembre pour le Conseil fédéral – bousculent le calendrier. Ainsi, le vote sur un deuxième tube routier au Gothard est renvoyé à 2016. Certains en redoutent un «oui » du Tessin italophone et un « non » du reste de la Suisse. La ministre PDC Doris Leuthard et l’Exécutif jouent gros. Certes, Tessin et Suisse, sur les transports, votent souvent ensemble (ex : « oui » en 1994 à l’initiative des Alpes, « non » en 2004 au contreprojet Avanti). En plus, l’ouverture en 2016 du tunnel ferroviaire de base du Gothard favorise l’harmonie. Mais, cette fois, un doute se glisse
Famille! Energie! Les initiatives Darbellay et Bäumle divisent. Qui gagne?
Gare aux initiatives populaires du 8 mars ! Venues du PDC de Christophe Darbellay et des Verts libéraux de Martin Bäumle, elles chahutent les alliances de l’automne. L’une, « de centre-gauche », pourrait réunir le PBD, le PDC, les Verts libéraux (à vérifier), les Verts historiques et les socialistes. L’autre, « de droite », devrait associer libéraux-radicaux et UDC. Les élections du Parlement comme du Conseil fédéral – 18 octobre, 9 décembre – en frémiront. Alors
Emploi, immigration: double défi pour Sommaruga, Schneider-Ammann et Co.
L’image du Conseil fédéral, brillante à fin 2014, sera-t-elle aussi flatteuse à fin 2015 ? Deux défis s’additionnent. Le nouveau, c’est l’abolition par la Banque nationale du cours-plancher entre Franc et Euro et ses effets sur l’emploi. L’ancien, c’est la sortie de crise entre la Suisse et l’Union européenne (UE) sur le frein à l’immigration. Le Gouvernement, inchangé depuis 2012, est dans une situation d’exception. Mieux ! Les élections approchent (Législatif le 18 octobre, Exécutif le 9 décembre). Les Sages jouent-ils gros