Fusion UBS – Credit Suisse. Un an. Montée en puissance de l’Etat protecteur.

19 mars. La fusion « dirigée » UBS – Credit Suisse a un an. Un trio formé du Conseil fédéral, de la Banque nationale suisse et de la FINMA est à la manoeuvre. Alain Berset et Karin Keller-Sutter. Thomas Jordan. Marlene Amstad. Puissance de l’Etat fédéral. Credit Suisse est à la dérive. Une faillite serait risquée. Mieux vaut l’intégrer dans sa rivale bien-portante UBS. Pour trois milliards de francs. Sergio Ermotti et Colm Kelleher pilotent la nouvelle entité.

Désormais, la fusion UBS – Credit Suisse est la seule « Grande Banque » helvétique. A la fin du siècle dernier, on en compte cinq. 1990-2007. Credit Suisse (Zurich) absorbe la Banque populaire suisse (Berne) et la Banque Leu (Zurich aussi). 1997-1998. Les anciennes SBS et UBS fusionnent. Deviennent la nouvelle UBS. Ancienne SBS – Bâle. Ancienne UBS – Zurich, avec racines à Winterthour et au Toggenbourg. 2023. Fusion UBS – Credit Suisse.

Cette concentration s’accompagne d’une montée en puissance de l’Etat fédéral. Car ces fusions peuvent souffrir. 2008. La nouvelle UBS est fragilisée par la crise financière. Conseil fédéral, BNS et Commission fédérale des banques la sauvent. Pascal Couchepin, Eveline Widmer-Schlumpf. 2009. La Commission fédérale des banques devient FINMA. 2012. La formule « Too big to fail/Trop grande pour faire faillite » se concrétise. Sont visés, outre UBS et Credit Suisse, Raiffeisen, PostFinance, Banque cantonale de Zurich. Fonds propres à consolider. UBS – Credit Suisse. Etat protecteur.