Où va l’UDC de Dettling et Blocher? 9 juin compliqué. Elle et la solitude.

Où va l’UDC de Marcel Dettling et Christoph Blocher? A lire le premier sondage Tamedia, elle part perdante dans la quadruple votation fédérale du 9 juin. L’initiative anti-vaccination, qu’elle soutient, ne décolle pas (29%/51%). On rejoint là les votes Covid de la pandémie. La loi sur l’électricité, que sa majorité combat, après l’avoir acceptée, est bien partie (65%/28%). Son Conseiller fédéral Albert Rösti aussi. Enfin, les deux initiatives sur les primes d’assurance maladie auraient des chances. Primes limitées à 10% du revenu – selon le PSS (60%/36%). Frein aux coûts de la santé dépassant de 20% l’évolution des salaires – selon Le Centre (54%/38%). Attention! Retournements non exclus.

UDC seule contre tous? Ce rôle ne lui déplait pas. C’est en partie grâce à lui que l’UDC, 4e parti suisse pendant longtemps, devient 1er. Le décrochage se situe en 1999-2003 sous l’impulsion du refondateur Christoph Blocher. 2003. L’UDC obtient son 2e siège au Conseil fédéral. Blocher en personne. 2007. Elle le perd. Blocher non réélu. 2015. 29,4% des voix – son record. L’UDC retrouve le 2e siège. Guy Parmelin rejoint Ueli Maurer. 2023. 27,9% des voix. 2024. L’UDC garde ses 2 sièges. Guy Parmelin et Albert Rösti. Tous deux, sans contester la ligne blochérienne, dégagent une image plutôt consensuelle. C’est peut-être la seule concession de l’UDC. Une habileté – aussi?