A la peine, l’achat de nouveaux avions de combat? Ueli Maurer – ministre de la Défense et unique Conseiller fédéral UDC – fait face à des vents contraires. Le choix de 22 Gripen suédois est chahuté
Catégorie : Armée
Avions: le libéral-radical Philipp Müller contre l’UDC Ueli Maurer. Tension.
Philipp Müller frappe fort. Le nouveau président du Parti libéral-radical suisse propose de réexaminer l’achat par la Suisse d’avions de combat Gripen. Militairement contestés, affirme l’Argovien, ces appareils suédois ne se prêtent pas à la conclusion d’accords groupés avec un pays étranger..
A la place, Philipp Müller souhaite relancer l’Eurofighter européen (d’EADS) ou le Rafale français (de Dassault). Avec l’Allemagne, on associerait l’Eurofighter au règlement de dossiers litigieux comme celui du bruit de l’aéroport de Zurich. Avec la France, on lierait le Rafale aux problèmes de l’ « oasis fiscale » suisse dénoncés à Paris. Cela pourrait coûter un milliard de francs de plus. Mais, à long terme, les difficultés avec nos voisins – observe Philipp Müller – coûtent encore plus («Der Sonntag» du 27 mai)
Avions: Maurer et les partisans remontent. Un vote populaire peut être gagné.
Vivement un vote populaire sur de nouveaux avions de combat! Dans la bataille pour l’achat de Gripen suédois (voire de Rafale français ou d’Eurofighter multinationaux), les fronts se figent
Le Gripen serait moins bon. Mais quel Gripen? Maurer dans la tourmente.
Tout se complique-t-il pour le chef UDC de la Défense Ueli Maurer? La publication de rapports de 2009 des Forces aériennes prouverait la faiblesse des avions de combat suédois Gripen du groupe Saab («Le Matin Dimanche» et «Sonntags Zeitung» du 12 février). Ce serait manifeste pour la police du ciel
Avions: Saab et Dassault cassent les prix, le plan d’économies fond, Maurer sourit.
Ueli Maurer, ministre UDC de la Défense, peut sourire. L’achat de nouveaux avions de combat par l’armée suisse fait l’objet d’une spectaculaire compétition sur les prix
Casse-tête pour Maurer. Dassault brade le Rafale. Mais qui achète ce Rafale?
Coup de théâtre ! Le groupe français Dassault propose de vendre à la Suisse 18 avions de combat Rafale pour 2,7 milliards de francs (« LeMatinDimanche » et « SonntagsZeitung », 29.1.2012). Cette offre serait dans les mains des présidents de politique de sécurité des Chambres. Elle se complèterait de l’accès par les forces helvétiques à divers équipements et bases militaires en France
Avions? Le peuple dirait «non». Pour Ueli Maurer, tout peut se passer.
Ueli Maurer, chef de la Défense et unique Conseiller fédéral UDC, affronte une drôle d’épreuve. Une nette majorité de Suissesses et de Suisses s’opposerait à l’achat de nouveaux avions de combat (64% de non, 26% de oui, sondage Demoscope, «Zentralschweiz am Sonntag», 1.1.2012)
Josef Lang, Vert et pacifiste, cible les avions de combat. Il aura la vie dure
12.06.2008
Josef Lang – qui lance une initiative « contre de nouveaux avions de combat » – est l’une des personnalités les plus singulières du Parlement fédéral. Membre du groupe des Verts, ce Zougois fait partie de son aile pacifiste. Historien et enseignant, il monte au front contre des crédits d’armement, contre des interventions militaires à l’étranger, mais aussi pour un contrôle strict de la circulation des armes en Suisse. Il figure dans le comité du « Groupe pour une Suisse sans armée » (GSsA). Ses alliés se retrouvent par exemple chez les socialistes, les Verts et dans d’autres partis de gauche. Il entre au Conseil national dès 2003
Roland Nef suspendu: Samuel Schmid est ébranlé. On pourrait le regretter
22.07.2008
Samuel Schmid, patron de la Défense, suspend Roland Nef. Le chef de l’armée a jusqu’au 20 août pour répondre aux reproches liés à une affaire de harcèlement. Nef a fait l’objet d’une plainte – aujourd’hui retirée – de la part d’une ex-compagne. Certains détails en sont d’ailleurs odieux. Le 20 août, le Conseil fédéral – qui se réunit pour la première fois après la pause d’été – décidera ou non du licenciement de Nef. Mais Samuel Schmid est aussi ébranlé. Au moment de la nomination de Nef en 2007, le magistrat bernois omet de signaler ces démêlés judiciaires à ses collègues du Gouvernement. Du coup, des voix poussent Schmid vers la sortie. Cette semaine, des commissions parlementaires se saisissent du dossier
John Dupraz combat les bombes à sous-munitions. Un traité international vient au secours
10.06.2008
John Dupraz – ancien Conseiller national genevois – peine à imposer au Parlement suisse son projet interdisant les « bombes à sous-munitions ». Ces engins peuvent être disséminés sur une grande surface. Ceux n’ayant pas explosé y causent aussi de gros dégâts au moindre contact. Si le Conseil national dit « oui » à l’interdiction (par deux fois déjà), le Conseil des Etats répond « non ». Le dossier revient devant la Chambre des cantons. La résistance y reste vive. Des sénateurs craignent qu’une interdiction totale affaiblisse la capacité de défense de la Suisse et sa position dans le cadre de négociations internationales. Le projet Dupraz est conçu en collaboration avec « Handicap International »