Martin Landolt contre Philipp Müller ! Entre eux, tout annonce un duel serré jusqu’aux élections de 2015. L’équilibre des forces au Conseil fédéral est en jeu. Landolt pilote le Parti bourgeois démocratique (PBD) d’Eveline Widmer-Schlumpf, Müller le Parti libéral-radical (PLR) de Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann. Pour Landolt, un PLR est de trop. Son siège revient à l’UDC. Pour Müller, le PBD n’a pas droit à une place au Gouvernement («SonntagsZeitung» des 23 juin et 14 juillet). Le ton est donné
Catégorie : Partis
Partis suisses en ébullition: Mazzoleni et Meuwly ciblent la grande redistribution.
Oscar Mazzoleni et Olivier Meuwly n’ont peur de rien. Ces experts s’attaquent aux virages – parfois vertigineux pour un pays réputé stable – de la politique suisse
Lugano: Marco Borradori gagne. C’est bon pour l’UDC de Christoph Blocher.
Présidence de Lugano: Marco Borradori – de la Ligue des Tessinois – gagne son duel face au libéral-radical Giorgio Giudici. Du coup, la Ligue s’empare de 3 sièges de l’Exécutif sur 7 (contre 2 aux libéraux-radicaux, 1 au PDC, 1 aux socialistes)
Landolt, Bäumle, Darbellay et Müller: partis «du milieu» en progrès durable?
Ils s’affirment, les partis «du milieu». Voyez les «nouveaux». Le Parti bourgeois démocratique PBD de Martin Landolt avance (de 5,4% aux élections fédérales de 2011 à 6,9%) tout comme les Verts libéraux de Martin Bäumle (de 5,4% à 7%)
Widmer-Schlumpf contre Leuthard? Fissure «au milieu» du Conseil fédéral?
Le «milieu» du Conseil fédéral se fissure-t-il? Eveline Widmer-Schlumpf (du Parti bourgeois-démocratique PBD) et Doris Leuthard (du Parti démocrate-chrétien PDC) s’affrontent-elles sur des affaires sensibles
Berset contre Maillard. Levrat contre Widmer-Schlumpf. Fissure au centre-gauche?
Le «centre-gauche» – qui domine parfois les équilibres fédéraux depuis 2007 et 2011 – se fissure-t-il
Landolt au PBD, Brunner à l’UDC: la cassure de 2007-2008 reste visible.
Martin Landolt, de Glaris, devient président du Parti bourgeois démocratique (PBD). Toni Brunner, de Saint-Gall, reste président de l’Union démocratique du centre (UDC)
Martin Bäumle (Vert libéral) et Martin Landolt (PBD), les nouveaux arbitres.
Martin Bäumle et Martin Landolt – président et futur président des Verts libéraux et du Parti bourgeois démocratique (PBD) – sont deux nouveaux arbitres du Parlement fédéral. Mieux que d’autres, ils contribuent à « faire » ses décisions. L’examen de 507 votes du Conseil national en apporte la preuve (« SonntagsBlick » du 1er avril, bureau de recherche Vatter, Université de Berne)
Pelli et Leuenberger partent. Brunner, Levrat et Darbellay restent. Curieux?
Qui veut être président de parti ? Le Tessinois Fulvio Pelli, chez les libéraux-radicaux, et le Genevois Ueli Leuenberger, chez les Verts, partent. La succession est fixée au 21 avril
L’UDC de Maurer et Blocher reste. Sortir est-il payant?
Non, l’UDC de Christoph Blocher ne quitte pas le Conseil fédéral. A Berg en Thurgovie, le plus grand parti de Suisse refuse de sortir (442 voix contre, 25 pour).
Le 14 décembre pourtant, le Parlement lui conteste un deuxième siège au Gouvernement. L’UDC n’y envoie aujourd’hui que le seul Ueli Maurer. Irritation.
Fait-elle bien de rester, l’UDC ? Peut-être. Dans le système suisse, sortir n’est pas forcément payant. Voyez les socialistes. Hors Gouvernement, ils progressent jusqu’en 1931 (28,7% de voix). C’est la crise économique. Les socialistes ne montent plus, mais se maintiennent à bon niveau (28% en 1935, 28,6% en 1943). Entre 1943 et 1953, ils placent un Sage sur sept (Ernst Nobs, puis Max Weber) et se tassent (26% en 1951). La démission-choc de Max Weber en 1953 ne leur donne pas de coup de pouce décisif (27% de voix en 1955, 26,4% en 1959). Ce qui ne les empêche pas de revenir avec deux Sages (Willy Spühler et Hans Peter Tschudi dès 1959, Simonetta Sommaruga et Alain Berset aujourd’hui).
Attention ! La présence au Conseil fédéral n’est pas une garantie contre les érosions. Les socialistes en savent quelque chose (18,7% de voix en 2011), les libéraux-radicaux et le PDC aussi. L’UDC est différente. Avec Rudolf Minger, elle entre au Conseil fédéral en 1929. Longtemps, elle ne grandit plus (15,8% en 1928, 11% en 1987). Puis, Christoph Blocher s’en saisit, lui donne un ton conservateur, nationaliste, conflictuel. Sans sortir de l’Exécutif, l’UDC devient force d’opposition. Elle grimpe en flèche (28,9% en 2007), mais recule à nouveau (26,6% en 2011). Ce coup d’arrêt est-il durable ? A voir