Le PBD Landolt contre le PLR Müller: la bataille pour le pouvoir fait fureur.

Martin Landolt contre Philipp Müller ! Entre eux, tout annonce un duel serré jusqu’aux élections de 2015. L’équilibre des forces au Conseil fédéral est en jeu. Landolt pilote le Parti bourgeois démocratique (PBD) d’Eveline Widmer-Schlumpf, Müller le Parti libéral-radical (PLR) de Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann. Pour Landolt, un PLR est de trop. Son siège revient à l’UDC. Pour Müller, le PBD n’a pas droit à une place au Gouvernement («SonntagsZeitung» des 23 juin et 14 juillet). Le ton est donné

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Martin Bäumle (Vert libéral) et Martin Landolt (PBD), les nouveaux arbitres.

Martin Bäumle et Martin Landolt – président et futur président des Verts libéraux et du Parti bourgeois démocratique (PBD) – sont deux nouveaux arbitres du Parlement fédéral. Mieux que d’autres, ils contribuent à « faire » ses décisions. L’examen de 507 votes du Conseil national en apporte la preuve (« SonntagsBlick » du 1er avril, bureau de recherche Vatter, Université de Berne)

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L’UDC de Maurer et Blocher reste. Sortir est-il payant?


Non, l’UDC de Christoph Blocher ne quitte pas le Conseil fédéral. A Berg en Thurgovie, le plus grand parti de Suisse refuse de sortir (442 voix contre, 25 pour).

Le 14 décembre pourtant, le Parlement lui conteste un deuxième siège au Gouvernement. L’UDC n’y envoie aujourd’hui que le seul Ueli Maurer. Irritation.

Fait-elle bien de rester, l’UDC ? Peut-être. Dans le système suisse, sortir n’est pas forcément payant. Voyez les socialistes. Hors Gouvernement, ils progressent jusqu’en 1931 (28,7% de voix). C’est la crise économique. Les socialistes ne montent plus, mais se maintiennent à bon niveau (28% en 1935, 28,6% en 1943). Entre 1943 et 1953, ils placent un Sage sur sept (Ernst Nobs, puis Max Weber) et se tassent (26% en 1951). La démission-choc de Max Weber en 1953 ne leur donne pas de coup de pouce décisif (27% de voix en 1955, 26,4% en 1959). Ce qui ne les empêche pas de revenir avec deux Sages (Willy Spühler et Hans Peter Tschudi dès 1959, Simonetta Sommaruga et Alain Berset aujourd’hui).

Attention ! La présence au Conseil fédéral n’est pas une garantie contre les érosions. Les socialistes en savent quelque chose (18,7% de voix en 2011), les libéraux-radicaux et le PDC aussi. L’UDC est différente. Avec Rudolf Minger, elle entre au Conseil fédéral en 1929. Longtemps, elle ne grandit plus (15,8% en 1928, 11% en 1987). Puis, Christoph Blocher s’en saisit, lui donne un ton conservateur, nationaliste, conflictuel. Sans sortir de l’Exécutif, l’UDC devient force d’opposition. Elle grimpe en flèche (28,9% en 2007), mais recule à nouveau (26,6% en 2011). Ce coup d’arrêt est-il durable ? A voir

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