Vive les pressions internationales? Voyez le financement des partis politiques. En Suisse (mis à part des cantons comme le Tessin ou Genève), il est jugé opaque. Trop de transparence, répliquent certains, dissuaderait les donateurs. Au Parlement, des propositions d’ouverture sont refusées. Au Conseil fédéral, la socialiste Simonetta Sommaruga, ministre socialiste de Justice et Police, tente une percée. A gauche, le lancement d’une initiative est évoqué. Le Conseil de l’Europe – dont la Suisse fait partie depuis 1963 – veille. Son «Groupe d’Etats contre la corruption» (Greco) fait pression sur la Suisse (ATS, «Le Temps» du 5 juillet). Espoir
Hausse des primes maladie de 4,5%: bon pour le 28 septembre? Berset compte.
A-t-elle une chance, l’initiative du 28 septembre «pour une caisse publique d’assurance maladie»? «Santésuisse», organisation des caisses maladie, annonce pour 2015 une hausse de primes de 4,5% (selon RTS)
Stable, la Suisse de Burkhalter? Et le secret bancaire? Et le voile islamique?
A première vue, la Suisse du président Didier Burkhalter affiche une stabilité rare. Voyez ce Conseil fédéral collégial à sept. Peu de gens imaginent la Suisse en monarchie (92% de non, sondage Link / Coopération du 1er juillet).
D’ailleurs, Doris Leuthard, Eveline Widmer-Schlumpf et Ueli Maurer la président avant Burkhalter. Simonetta Sommaruga, Johann Schneider-Ammann et Alain Berset suivront. Même la prolongation d’une présidence à deux ans capote. Le recours intense aux votes populaires, lui, ne fléchit pas. Les gens ne votant jamais y sont mal vus (64% d’avis négatifs, sondage Point de Suisse / Schweiz am Sonntag du 29 juin). Du roc?
Cette Suisse, en même temps, connaît des évolutions fulgurantes. La redéfinition de l’évasion fiscale et du secret bancaire – accélérée par la pression internationale – est spectaculaire. Il y a des coups de frein (refus d’accords avec la France ou les Etats-Unis, protection du secret bancaire en Suisse même, résistance face au contrôle de transferts d’argent, etc). Mais le mouvement est lancé. La défiance contre certains acteurs religieux est à la hausse. Cela vaut pour l’interdiction de minarets (en 2009) ou du voile islamique intégral (Tessin en 2013, initiative pour la Suisse en préparation, feu vert de la Cour européenne des droits de l’homme). Inquiétude
Hors d’Europe, le Royaume-Uni de Cameron? Bon pour la Suisse de Burkhalter?
Souci! La sortie de la Grande-Bretagne de David Cameron de l’Union européenne serait-elle un coup dur pour la Suisse de Didier Burkhalter? Avec Jean-Claude Juncker à la Commission européenne, tout est possible.
Car le conservateur britannique Cameron se défie du chrétien-social luxembourgeois Juncker. Pour lui, Juncker est le symbole d’une Union dirigiste. En Grande-Bretagne, un courant anti-Union grandit. Le mouvement UKIP de Nigel Farage, favorable à une sortie de l’Union, y fait un tabac. Cameron propose un référendum vers 2017. Son issue est incertaine
Fâchés, les Verts libéraux et les libéraux-radicaux? Menacé, Schneider-Ammann?
Une fâcherie écologique entre les Verts libéraux de Martin Bäumle et les libéraux-radicaux de Philipp Müller menace-t-elle, en 2015, le libéral-radical Johann Schneider-Ammann au Conseil fédéral
Juncker, Sapin et d’autres sont-ils des promesses? Mais des menaces pointent.
Suisse-Europe! L’arrivée annoncée de Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne est-elle une bonne nouvelle pour la relance des relations?
Ce chrétien-social luxembourgeois connaît la Suisse. Les visites de Michel Sapin (ministre français des Finances), Giorgio Napolitano (président italien) ou Joachim Gauck (président allemand) sont des promesses. Tous viennent de pays-clés de l’Union européenne (UE). Des contacts avec cette UE se renouent. Du coup, la levée du blocage provoqué par le vote suisse de l’initiative UDC «contre l’immigration de masse» est espérée
Burkhalter, Sommaruga et Cie plus souvent désavoués? Sûr: aucun n’est épargné.
Le Conseil fédéral – face au Peuple, au Parlement et à d’autres acteurs – est-il plus souvent désavoué? Sûr: aucun des sept Sages – venus de cinq partis – n’est épargné
Le SSP de Prelicz-Huber propose à l’USS de Rechsteiner de revoter. Délicat?
Revotons! Le Syndicat suisse des services publics (SSP) – présidé par l’ancienne Conseillère nationale Katharina Prelicz-Huber – propose de lancer une initiative pour biffer dans la Constitution le texte de l’UDC «contre l’immigration de masse» voté le 9 février (soit l’article 121a de la Charte)
L’UDC se redresse-t-elle? Perrin, comme Blocher, part «contre le courant».
Yvan Perrin, Conseiller d’Etat et ancien Conseiller national UDC du canton de Neuchâtel, démissionne. Lui trouver un successeur UDC sera délicat. D’autres partis, le 28 septembre, seront tentés (l’Exécutif cantonal actuel est complété par trois socialistes et un libéral-radical)
Rebecca Ruiz, Géraldine Savary, Roger Nordmann: la politique en famille fleurit.
Faire de la politique en famille? Les socialistes vaudois frappent fort. On y remarque trois couples de personnes influentes. Le Parlement fédéral en frémit. Voyez Rebecca Ruiz (nouvelle Conseillère nationale) et Benoît Gaillard (président des socialistes lausannois), Géraldine Savary (Conseillère aux Etats) et Grégoire Junod (Exécutif de Lausanne), Roger Nordmann (Conseiller national) et Florence Germond (Exécutif de Lausanne, aussi). Rare