Y a-t-il dégel entre la Suisse de Simonetta Sommaruga et l’Union européenne (UE) de Jean-Claude Juncker ? La rencontre du 2 février à Bruxelles fournira un signe. Espoir ? Suissesses et Suisses préfèrent les accords bilatéraux Suisse-UE à l’application de l’initiative UDC contre l’immigration du 9 février (58% contre 35%, sondage GFS, « SonntagsZeitung » du 1er février). Cela dit, le contrôle de l’immigration est aussi soutenu (79% de oui), l’idée d’une clause de sauvegarde avance (les libéraux-radicaux Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann y poussent). Par contre, l’isolement, l’Espace économique européen ou l’adhésion à l’UE ont peu d’appuis
Que vaut l’ « alliance de droite » Brunner-Müller-Darbellay? Est-ce l’alerte?
Une « alliance de droite » – entre l’UDC de Toni Brunner, les libéraux-radicaux de Philipp Müller et le PDC de Christophe Darbellay – bouscule-t-elle les équilibres suisses ? Son catalogue en 13 points fait du bruit. Il vise le renforcement de la place économique, un gel des dépenses de l’Etat, le rejet de hausses d’impôt pendant cinq ans, un frein à l’endettement de l’AVS, le refus de pénaliser l’agriculture, etc. En revanche, on y trouve peu (ou pas) de détails sur l’Europe, la libre-circulation des personnes, la sortie de l’énergie nucléaire ou encore le secret bancaire. Par ailleurs, des partis « du milieu » comme le PBD de Martin Landolt ou les Verts libéraux de Martin Bäumle ne sont pas associés. Le Parti socialiste de Christian Levrat, lui, est fâché.
Doris Leuthard joue gros. Tessin-Suisse: tube renvoyé. Un sondage étonne.
Attention ! Les élections de l’automne 2015 – 18 octobre pour le Parlement, 9 décembre pour le Conseil fédéral – bousculent le calendrier. Ainsi, le vote sur un deuxième tube routier au Gothard est renvoyé à 2016. Certains en redoutent un «oui » du Tessin italophone et un « non » du reste de la Suisse. La ministre PDC Doris Leuthard et l’Exécutif jouent gros. Certes, Tessin et Suisse, sur les transports, votent souvent ensemble (ex : « oui » en 1994 à l’initiative des Alpes, « non » en 2004 au contreprojet Avanti). En plus, l’ouverture en 2016 du tunnel ferroviaire de base du Gothard favorise l’harmonie. Mais, cette fois, un doute se glisse
Famille! Energie! Les initiatives Darbellay et Bäumle divisent. Qui gagne?
Gare aux initiatives populaires du 8 mars ! Venues du PDC de Christophe Darbellay et des Verts libéraux de Martin Bäumle, elles chahutent les alliances de l’automne. L’une, « de centre-gauche », pourrait réunir le PBD, le PDC, les Verts libéraux (à vérifier), les Verts historiques et les socialistes. L’autre, « de droite », devrait associer libéraux-radicaux et UDC. Les élections du Parlement comme du Conseil fédéral – 18 octobre, 9 décembre – en frémiront. Alors
Emploi, immigration: double défi pour Sommaruga, Schneider-Ammann et Co.
L’image du Conseil fédéral, brillante à fin 2014, sera-t-elle aussi flatteuse à fin 2015 ? Deux défis s’additionnent. Le nouveau, c’est l’abolition par la Banque nationale du cours-plancher entre Franc et Euro et ses effets sur l’emploi. L’ancien, c’est la sortie de crise entre la Suisse et l’Union européenne (UE) sur le frein à l’immigration. Le Gouvernement, inchangé depuis 2012, est dans une situation d’exception. Mieux ! Les élections approchent (Législatif le 18 octobre, Exécutif le 9 décembre). Les Sages jouent-ils gros
Li Keqiang et Thomas Jordan: accord monétaire et polémique nationale.
Li Keqiang, Premier ministre chinois ! Thomas Jordan, Président de la Banque nationale suisse (BNS) ! Deux des vedettes du Forum économique mondial de Davos (ou WEF), ce sont eux. Leur présence coïncide avec la conclusion d’un accord monétaire entre la BNS et la Banque populaire de Chine. Il devrait faire de la Suisse une plate-forme pour la monnaie chinoise (renminbi ou yuan). Du coup, elle se consolide face à des places comme Francfort, Londres ou Paris. L’implantation d’une banque chinoise en Suisse est espérée. Cet accord suit un traité de libre-échange très remarqué
Jordan et BNS divisent. Menacés, Schneider-Ammann et Widmer-Schlumpf?
La Banque nationale suisse (BNS), en abolissant le taux-plancher entre Franc et Euro, trouble son monde. Applaudissements et critiques se croisent. Johann Schneider-Ammann (Economie, Formation, Recherche), Eveline Widmer-Schlumpf (Finances) et le Conseil fédéral dans son ensemble se rangent plutôt dans le camp optimiste. Des personnalités comme Serge Gaillard (Administration fédérale des finances) ou Beat Kappeler (expert-chroniqueur souvent inclassable) s’y joignent. A les entendre, la décision de la BNS, à long terme, devrait être bénéfique. D’autres, comme le Conseiller d’Etat PDC valaisan Jean-Michel Cina ou certains acteurs de l’économie, sont plus alarmistes
A Davos en janvier! A Berne en avril! François Hollande et la France sont partout.
Inouï, le succès du Forum économique mondial de Davos ! Lancé en 1971 par le professeur Klaus Schwab, cette institution privée surclasse de nombreuses manifestations publiques. Presque tout le monde veut y être. Le Français François Hollande, l’Allemande Angela Merkel, l’Italien Matteo Renzi, l’Américain John Kerry et le Chinois Li Keqiang , entre les 21 et 24 janvier, sont annoncés. Sont encore évoqués les présidents ukrainien, égyptien, sud-africain, un vice-président russe, bien d’autres. On devrait y trouver 2500 participants de 140 pays, 1500 chefs d’entreprises. Les délégations américaine et britannique seraient les plus fournies. Enfin, les sept Conseillers fédéraux, dont la présidente Simonetta Sommaruga, pourraient être de la partie. Qui dit mieux
Fisc et secret bancaire: Widmer-Schlumpf, en pleine campagne électorale, se lance.
Eveline Widmer-Schlumpf ! La ministre PBD des Finances n’a-t-elle peur de rien ? Le projet d’échange international de renseignements fiscaux – avec évolution du secret bancaire – décolle en pleine campagne électorale 2015. Mieux ! La ministre table sur un débat parlementaire dès l’automne. Ce démarrage se placerait entre les élections du Parlement (le 18 octobre) et du Conseil fédéral (le 9 décembre). La réélection d’Eveline Widmer-Schlumpf, figure stratégique du Collège pour certains, en sera un temps fort. L’équilibre du pouvoir suisse – plus « centre-gauche » que « centre-droite », affirment plusieurs – pourrait en frémir
Les Verts libéraux de Bäumle et Chevalley sont à la hausse. Seront-ils les arbitres?
Gare aux Verts libéraux de Martin Bäumle ! Pour les élections fédérales de l’automne, ils sont à la hausse. Ils progressent aux élections cantonales comme dans les sondages. Cela peut leur donner un rôle d’arbitre. Ce 8 mars déjà, ils proposent une initiative fiscale discutée. Les Verts libéraux naissent en 2004 à Zurich et ailleurs d’une scission « centriste » des Verts historiques. En Suisse romande, des dissidents « bourgeois » les rejoignent. On y remarque les Zurichois Martin Bäumle, Tiana Angelina Moser, Verena Diener, la Vaudoise Isabelle Chevalley, d’autres. Leurs voix comptent