Place fédérale et Prairie du Grütli – à qui? Conseil fédéral – quels « privilèges »?

A qui la Place fédérale? Haut lieu de la démocratie suisse. En face du Palais du Parlement. Propriété de la Ville de Berne. Eh bien, le Conseil national refuse d’envisager sa vente. Par 123 contre 63 (« Bund »). Une polémique naît en 2020 lors de son occupation par des activistes du Climat. La Ville de Berne, Ville de centre-gauche, décide en 2021 d’en adapter le règlement. Des manifestations y sont autorisées, y compris pendant des sessions parlementaires, sous conditions. L’UDC Christian Imark, lui, propose à la Confédération d’engager des négociations pour sa vente. Ville de Berne et Conseil fédéral n’y verraient pas d’intérêt. Statu quo donc.

A qui la Prairie du Grütli? Canton d’Uri. Lac des Quatre-Cantons. Lieu mythique de la naissance de la Suisse en 1291. Cette Chambre du Peuple propose à la Confédération de gérer elle-même son usage. 1er Août compris. Par 98 à 84 et 4 abstentions (NZZ). Un autre UDC, Thomas Aeschi, s’y lance. Rappel. 1848. Création de l’Etat fédéral. 1859. La Société suisse d’utilité publique achète la Prairie. 1860. Elle l’offre à la Confédération. Mais c’est toujours la Société qui la gère. Depuis 2020, le Vert libéral Nicolas Forster la préside. Gestion discutée à droite. Démission de Forster annoncée. Le Conseil des Etats doit encore se prononcer. Suspense.

Conseillères fédérales et Conseillers fédéraux – quels « privilèges »? Le Conseil national, toujours lui, décide de n’en rien changer. Par 98 contre 85 (« Le Temps »). Retraites à vie. Limousines. Hélicoptères. Trains en Première Classe. Par exemple. C’est Thomas Burgherr, UDC comme Aeschi et Imark, qui s’y met. Qui a tremblé?