Johann Schneider-Ammann! L’homme-clé des relations Suisse-Chine, c’est lui. Le pilote de l’accord annoncé de libre-échange, c’est encore lui. Les 23 et 24 mai, le Conseiller fédéral – chef de l’Economie, de la Formation et de la Recherche – accueille le nouveau premier ministre chinois Li Keqiang. Avec Xi Jinping, c’est une figure majeure de la nouvelle direction chinoise. Ueli Maurer (Président de la Confédération, à la Défense) et Didier Burkhalter (aux Affaires étrangères) seront là
Catégorie : Politique internationale
Ni Dreifuss ni Ogi ne quittent la scène. Et ils connaissent le monde.
Ruth Dreifuss et Adolf Ogi – dissemblables en presque tout – se croisent au Conseil fédéral. L’une y est socialiste genevoise (entre 1993 et 2002), l’autre UDC bernois (entre 1987 et 2000)
Thatcher, Kopp, Leuthard et les autres se ressemblent peu. Mais il y a une trace.
Margaret Thatcher, unique femme Première ministre dans l’histoire britannique de 1979 à 1990, s’en va. Cette conservatrice ressemble peu aux sept premières Conseillères fédérales suisses. La dureté de son action en plusieurs occasions – ex: guerre des Malouines, bras de fer avec les syndicats et les nationalistes irlandais, promotion d’un libéralisme «pur», tensions avec l’Union européenne – n’a pas vraiment d’équivalent chez les femmes politiques helvétiques.
Même la Conseillère fédérale radicale Elisabeth Kopp (1984-1989), auxquels certains reprochent sa fermeté sur l’asile, est différente. La distance est plus grande avec les centristes Ruth Metzler (PDC, 1999-2003), Doris Leuthard (PDC, dès 2006) ou Eveline Widmer-Schlumpf (PBD, dès 2007). Là, c’est l’image d’une Angela Merkel, Chancelière chrétienne-sociale allemande, qui surgit. Enfin, les Conseillères fédérales socialistes Ruth Dreifuss (1993-2002), Micheline Calmy-Rey (2002-2011) et Simonetta Sommaruga (dès 2010) sont encore plus loin. Chez les femmes comme chez les hommes, il y a plusieurs manières de faire de la politique.
Pourtant, le libéralisme «pur» de Margaret Thatcher – combiné avec celui de son allié américain Ronald Reagan – influence la Suisse. Sa relation avec notre pays est bonne (visites en 1984, en 1990). On décèle des traces de son empreinte à droite. L’UDC remodelée par Christoph Blocher dès la fin des années 1980 en est une proche héritière (ex : «Bund» et «Tages-Anzeiger» du 9 avril, «Neue Zürcher Zeitung» du 10 avril, «Weltwoche» du 11 avril). Cette marque est-elle aujourd’hui moins visible? A vérifier.
Dalaï-Lama: les Conseillers fédéraux n’osent plus. Maya Graf, elle, osera
Aucun Conseiller fédéral n’ose plus saluer en public le Dalaï-Lama. Ainsi, aucune rencontre n’est prévue lors de la visite d’avril du chef spirituel tibétain. Cette prudence est nouvelle. Quatre Sages latins s’y risquent en 1991 (le socialiste René Felber), 1995 (le PDC Flavio Cotti), 2001 (la socialiste Ruth Dreifuss) et 2005 (le radical Pascal Couchepin). Mais Maya Graf, présidente écologiste du Conseil national, osera. Elle devrait recevoir le Dalaï-Lama le 16 avril
Le président Maurer offensif à Davos. C’est une bonne idée. Avec des limites?
Ueli Maurer, président de la Confédération en 2013, c’est peut-être bien une bonne idée. Au Forum économique mondial de Davos, le seul élu UDC du Conseil fédéral est à l’offensive
Mercenaires et pistolets: Sommaruga et Schneider-Ammann aux commandes.
Entreprises de mercenaires en Suisse, c’est non. Exportations d’éléments de pistolets vers l’Arabie saoudite (via les Etats-Unis), c’est encore non. Le Conseil fédéral prend deux décisions qui font date. Elles tombent en plein Forum Economique Mondial de Davos. Six des sept Conseillers fédéraux y côtoient des chefs politiques du monde entier. Certains en seront étonnés.
Contre les entreprises de mercenaires, la socialiste Simonetta Sommaruga (Justice et Police) et le libéral-radical Didier Burkhalter (Affaires étrangères) sont aux commandes. Le Gouvernement y soumet une loi au Parlement. On y vise la participation à des hostilités, les violations graves des droits de l’homme, la mise en danger des intérêts de la Suisse. La protection de convois humanitaires, elle, est admise. La prison jusqu’à 3 ans est prévue. Contre l’exportation de pistolets, le libéral-radical Johann Schneider-Ammann (Economie) prend le relais. On rappelle le rôle répressif de forces saoudiennes au Bahreïn et en Arabie saoudite même.
Faut-il y voir des succès du centre-gauche ? Le Conseil fédéral actuel peut pencher des deux côtés. On y trouve deux socialistes (Simonetta Sommaruga et Alain Berset), une PDC (Doris Leuthard), une PBD (Eveline Widmer-Schlumpf), deux libéraux-radicaux (Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann) et un UDC (Ueli Maurer). Ainsi, ce Gouvernement élargi peut aussi bien élever le statut de la Palestine à l’ONU que conclure un projet confidentiel de coopération militaire avec l’Etat d’Israël (« 24 Heures » et « Tribune de Genève » du 24 janvier). Tout cela est propice aux surprises.
Maurer et Burkhalter cassent l’isolement. La Russie plus facile que la France?
La Suisse d’Ueli Maurer et Didier Burkhalter casse son isolement. Une bonne nouvelle vient de la Russie de Vladimir Poutine et Dmitri Medvedev
Le président UDC Ueli Maurer, face à l’Europe et au monde, est-il si mal placé?
Ueli Maurer, président UDC de la Confédération en 2013, promet de la fermeté face à l’Union européenne (UE) et au monde. Est-il si mal placé
Palestine et Syrie: la Suisse de Burkhalter ne confond pas. Mais elle avance.
Palestine! Syrie! La Suisse de Didier Burkhalter, très présente, y applique des méthodes contrastée. Voyez la Palestine. Notre pays soutient sa demande d’accéder au rang d’Etat observateur à l’ONU (demande approuvée par l’Assemblée générale). Or, la qualité d’Etat de la Palestine n’est pas incontestée
Allemagne, France, Italie: liens troublés. Widmer-Schlumpf et Leuthard touchées
Les liens de la Suisse avec ses voisins se troublent. En Allemagne, deux traités sur l’évasion fiscale et le trafic aérien sont bousculés. Eveline Widmer-Schlumpf et Doris Leuthard sont touchées