Parmelin sans Blattmann. Maître à bord. Son équipe. Entre UDC et Conseil fédéral.

 

Guy Parmelin veut être maître à bord. Et il souhaite son équipe à lui. Ainsi, le Conseiller fédéral UDC vaudois, patron de la Défense, cherche un chef de l’armée. Du coup, il met André Blattmann, l’actuel titulaire, à la retraite anticipée. Il place aussi Nathalie Falcone (Secrétaire générale), Urs Wiedmer (Communication), Dominique Andrey (Conseiller militaire), Edouard Chollet (Conseiller personnel). Ces postes, en cas de changement de patron, sont sujets à des mutations facilitées. Pour le chef de l’armée, c’est plus compliqué. Guy Parmelin succède à Ueli Maurer – parti aux Finances.Continue reading

Paris-Bruxelles. Minarets-burqas. Tensions-apaisements. Berset, Sommaruga.

 

Paris et Bruxelles frappées ! Suisse protégée ? Des signaux suggèrent des tensions. Les dossiers pénaux sur des islamistes violents seraient à la hausse. 2009 : succès d’une initiative anti-minarets. 2013 : acceptation d’une initiative tessinoise contre le voile intégral (burqa, niqab). 2016 : initiative fédérale voisine mise sur orbite, combat en Valais contre le voile islamique à l’école. L’UDC de Christoph Blocher et les siens montent au front. Au Conseil fédéral, presque tous sont touchés. Alain Berset (Culture). Simonetta Sommaruga (Migrations, Justice, Police). Didier Burkhalter (Affaires étrangères). Guy Parmelin (Défense). Ueli Maurer (Gardes-frontière). Attention, affaire délicate.Continue reading

Clinton/Trump. Merkel/Hollande/Cameron. Le choix de Schneider-Ammann.

 

Hillary Clinton ou Donald Trump ? Les Suissesses et les Suisses, s’ils pouvaient voter aux Etats-Unis, éliraient-ils la Démocrate réformiste plutôt que le Républicain imprévisible ? Si oui, cela ne correspondrait pas forcément aux intérêts terre à terre des Helvètes. En général, les présidents démocrates, parfois « centre-gauche », sont moins conciliants que les présidents républicains, plutôt « centre-droit ». Voyez la fiscalité, le secret bancaire, l’économie. En cela, Bill Clinton (« fonds juifs ») et Barack Obama (fiscalité de citoyens américains, affaire FIFA) sont de vrais héritiers de Franklin Roosevelt ou Harry Truman (guerre, après-guerre). Paradoxe ?Continue reading

Lobbies: Berberat marque un point. Intérêts: 246 élus pour 1671 organisations.

 

Lobbies obligatoirement accrédités ! Didier Berberat, socialiste neuchâtelois, marque un point. Le Conseil des Etats, à 20 contre 17, l’approuve. Le Conseil national doit encore se prononcer. Car il y a du travail. Les 246 élus fédéraux représenteraient 1671 organisations (« Neue Zürcher Zeitung », 14 mars). Les plus présentes toucheraient : entraide, ONG et domaine social (socialistes en tête); culture, médias et télécommunications (très partagés); industrie et énergie (bourgeois d’abord) ; construction et immobilier (libéraux-radicaux, UDC, etc); santé, soins et pharmacie (avance socialiste). Suivraient : environnement (socialistes, PDC …) ; finances (libéraux-radicaux, UDC …) ; associations économiques (libéraux-radicaux …) ; agriculture (UDC, PDC…) ; travailleurs (socialistes,…). Rappel : ces élus doivent en principe faire connaître leurs liens d’intérêt.Continue reading

UDC: succès et échecs. Gouvernements cantonaux: pannes. L’exception Parmelin.

 

Curieux ! L’UDC de Christoph Blocher, plus que jamais premier parti suisse, s’impose mal dans les Gouvernements cantonaux. Ainsi, les élections cantonales du 28 février se soldent – pour les Exécutifs – par des déceptions (« Neue Zürcher Zeitung », 10 mars). L’UDC compte désormais 22 mandats exécutifs dans les cantons (pour 29,4% de voix). C’est peu face aux 41 mandats libéraux-radicaux (16,4% de voix), 40 PDC (11,6%), 29 socialistes (18,8%). Libéraux-radicaux et PDC y gardent donc une position forte.Continue reading

Parmelin, Schneider-Ammann, Leuthard. L’armée, les paysans, le loup. A droite?

 

« Virage à droite » ? Qui pousse ? Qui freine ? Voyez le Conseil fédéral. « A droite », le Vaudois Guy Parmelin adoucirait le Zurichois Ueli Maurer (entre UDC), le Neuchâtelois Didier Burkhalter le Bernois Johann Schneider-Ammann (entre libéraux-radicaux). « Au centre-gauche », l’Argovienne Doris Leuthard (PDC), la Bernoise Simonetta Sommaruga et le Fribourgeois Alain Berset (duo socialiste) auraient de la marge. A son tour, le Conseil des Etats « centriste » pourrait modérer le Conseil national « droitier ». Il y faut de la finesse.Continue reading

Qui commande? Argent et politique. Berberat vise les lobbies. Lueurs et obscurités.

 

Argent, groupes de pression et politique : qui commande ? Didier Berberat tente une percée. Le Conseiller aux Etats socialiste de Neuchâtel propose de faire accréditer les « lobbyistes » au Parlement. Ils dévoileront leurs mandats et employeurs. 2012 : une proposition voisine échoue (19 à 17). 2015 : l’affaire du Kazakhstan éclate. La libérale-radicale Christa Markwalder, actuelle présidente du Conseil national, est effleurée. Ce monde de lobbyistes, dominé par la « Société suisse de Public Affairs », est traversé de tensions (« Bund » et « Tages-Anzeiger » du 4 mars). On redoute des scissions.Continue reading

Burkhalter d’attaque. Clause de sauvegarde, aide sociale, Croatie. Jouable?

 

Heureusement, il y a Didier Burkhalter. Le Neuchâtelois, ministre libéral-radical des Affaires étrangères, est l’un des plus optimistes sur un sauvetage du lien entre la Suisse et l’Union européenne (« Le Matin Dimanche », « NZZ am Sonntag », 6 mars). Selon lui, l’ultime offre du Conseil fédéral pourrait débloquer l’impasse. Le but est de concrétiser l’initiative UDC de février 2014 « contre l’immigration de masse ». Le délai est fixé à février 2017. Or, le Parlement doit se prononcer. Il y a peu de temps à perdre.Continue reading

Nucléaire: Leuthard résiste bien. UDC: Blocher recule peu. Virage à droite?

 

Multicolore, le « virage à droite » de la politique suisse ! Voyez la sortie de l’énergie nucléaire. Le tournant annoncé en 2011 par la PDC Doris Leuthard et une majorité du Conseil fédéral continue. Le Conseil national, plus « à droite » que le précédent, ne le renverse pas. Aucune nouvelle centrale n’est lancée. Concession : il renonce à fixer une longévité maximale aux centrales existantes de Beznau (AG), Gösgen (SO) ou Leibstadt (AG). Une mise hors-service n’est imposée qu’à Mühleberg (BE) – pour 2019. La sortie du nucléaire pourrait se faire – mais en douceur.Continue reading