Berset en tête. Schneider-Ammann et Maurer en queue. Pièges pour sept.

Il y a cinq Conseillers fédéraux bien-aimés. Cette fois, le nouveau venu Alain Berset (88% d’opinions favorables, socialiste, Intérieur) précède Eveline Widmer-Schlumpf (83%, bourgeoise démocrate, Finances), Doris Leuthard (78%, PDC, Environnement, Transports, Energie et Communication), Didier Burkhalter (78% aussi, libéral-radical, Affaires étrangères), Simonetta Sommaruga (77%, socialiste, Justice et Police). Plus loin, Johann Schneider-Ammann (56%, libéral-radical, Economie) passe devant Ueli Maurer (47%, UDC, Défense). Le Collège est presque au milieu (72%). Son élection par le peuple, enfin, serait refusée (61% de non, 36% de oui).


Ce sondage (MIS Trend, «L’Illustré» du 31 octobre) corrige peu le précédent (Isopublic, «SonntagsZeitung» et «LeMatinDimanche» du 16 septembre). Berset, Widmer-Schlumpf et Schneider-Ammann gagnent des places, Leuthard, Sommaruga et Maurer en perdent, Burkhalter se maintient. Johann Schneider-Ammann, qui reprend dès 2013 la formation et la recherche, est en cible. Ses remarques sur le lien entre chômage et « trop » de maturités dans l’enseignement suscitent des critiques (en Suisse romande surtout).

En fait, tous les Sages affrontent des pièges (ex : la santé pour Berset, l’ « argent propre » pour Widmer-Schlumpf, la sortie de l’atome pour Leuthard, l’Europe pour Burkhalter, l’asile pour Sommaruga, les avions de combat pour Maurer). Tous peuvent trébucher. Bref, certains scores sont flatteurs. D’ailleurs, seule une minorité de gens sait ce que font les Sages (30% à 39% pour la plupart, mais 71% pour le « mal-aimé » Maurer !). Cette joie n’est pas sans mélange.

UDC plus conciliante? Brunner, Blocher et Schwander la tirent très à droite.

Toni Brunner, président de l’UDC! Christoph Blocher, âme de l’UDC! Pirmin Schwander, président UDC de l’Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN)! Les élus les plus «à droite» du Conseil national, ce sont eux. C’est là une trouvaille du dernier classement «gauche-droite» de la Chambre du peuple (Michael Hermann, «Neue Zürcher Zeitung» et «Le Temps», 23 octobre)

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Georges Andrey le prouve: la Suisse romande existe. Avec des curiosités

Oui, la Suisse romande existe. Georges Andrey, professeur d’histoire, le prouve («La Suisse romande, Une histoire à nulle autre pareille», Belvédère). Elle se construit par des alliances, des combourgeoisies (Fribourg-Payerne dès 1225), des concordats et des associations. L’expression « Röstigraben » surgit en Suisse alémanique pendant la Première guerre mondiale (la Suisse alémanique appuie les Empires centraux, la Suisse romande la France et ses alliés)

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