Lutteurs. Berset et les langues. Levrat et les cadeaux. Cuche et la table.

 

Alain Berset n’a peur de rien. Le Conseiller fédéral – chef de l’Intérieur, Fribourgeois, socialiste – est décidé à intervenir dans la « guerre des langues » en Suisse. Il préparerait une loi exigeant l’enseignement d’une deuxième langue nationale – allemand, français, italien – dès l’école primaire. Ainsi, il musclerait des mesures esquissées dans le Concordat intercantonal HarmoS. Mais la résistance, en Suisse orientale et centrale surtout, est coriace. Thurgovie en est une place forte. En face, la cote de l’anglais mondialisé ne cesse de monter. En vote fédéral, l’issue de la bataille s’annonce hautement incertaine. Etincelles.Continue reading

Armée écartelée. Troupe plus petite combattue. Maurer et Parmelin au défi.

 

Piquant, le « virage à droite » de la Suisse ! L’armée en est – si l’on ose dire – l’un des champs de bataille. Des adeptes d’une défense traditionnelle – « Giardino » et d’autres – attaquent par référendum la réforme « Développement de l’armée » (DEVA). Une troupe à 100.000 têtes, selon eux, ne suffit pas. Ils lui préfèrent « Armée 95 » – avec ses 400.000. Avant, « Armée 61 » en affichait 625.000. Bref, depuis la fin de la « Guerre froide » en 1989, on revient de haut.Continue reading

Armes: « droites » en miettes? Burkhalter/Schneider-Ammann. Leuthard/Thurnherr.

 

Exportations d’armes : oui ou non ? La nouvelle majorité « de droite » du Conseil fédéral peine à trancher. Des ventes à des Etats « à problèmes » divisent. Arabie saoudite, Qatar, Emirats arabes unis, Bahrein, Pakistan, etc. Les deux Sages libéraux-radicaux, « arbitres » désignés, s’opposent. Johann Schneider-Ammann (Economie) serait sur l’accélérateur, Didier Burkhalter (Affaires étrangères) sur le frein. Mieux ! L’ancien arbitre PDC jouerait les conciliateurs. C’est-à-dire Doris Leuthard et le nouveau Chancelier Walter Thurnherr (« L’Hebdo », 24 mars). Deux UDC (Guy Parmelin, Ueli Maurer) et deux socialistes (Simonetta Sommaruga, Alain Berset) pimentent le débat. Piquant.Continue reading

Arbitres romands? Schnegg contre Bernasconi. Parmelin, Burkhalter, Berset.

 

Pierre Alain Schnegg l’UDC contre Roberto Bernasconi le socialiste ! Qui, le 3 avril, sera le Conseiller d’Etat romand du canton de Berne ? Qui, du coup, sera l’arbitre ? Enjeu palpitant. Car l’Exécutif sortant est « de gauche » – face à un Législatif « de droite ». Mais 2 des 3 socialistes partent (Andreas Rickenbacher et le Romand Philippe Perrenoud). La « gauche » joue donc sa survie. Le 28 février, le socialiste Christoph Ammann sauve un siège. Et, entre Schnegg et Bernasconi, l’écart est faible. 5 autres restent (Barbara Egger-Jenzer socialiste, Bernhard Pulver Vert, Beatrice Simon PBD, Hans-Jürg Käser libéral-radical, Christoph Neuhaus UDC). Suspense inouï.Continue reading

Parmelin sans Blattmann. Maître à bord. Son équipe. Entre UDC et Conseil fédéral.

 

Guy Parmelin veut être maître à bord. Et il souhaite son équipe à lui. Ainsi, le Conseiller fédéral UDC vaudois, patron de la Défense, cherche un chef de l’armée. Du coup, il met André Blattmann, l’actuel titulaire, à la retraite anticipée. Il place aussi Nathalie Falcone (Secrétaire générale), Urs Wiedmer (Communication), Dominique Andrey (Conseiller militaire), Edouard Chollet (Conseiller personnel). Ces postes, en cas de changement de patron, sont sujets à des mutations facilitées. Pour le chef de l’armée, c’est plus compliqué. Guy Parmelin succède à Ueli Maurer – parti aux Finances.Continue reading

Paris-Bruxelles. Minarets-burqas. Tensions-apaisements. Berset, Sommaruga.

 

Paris et Bruxelles frappées ! Suisse protégée ? Des signaux suggèrent des tensions. Les dossiers pénaux sur des islamistes violents seraient à la hausse. 2009 : succès d’une initiative anti-minarets. 2013 : acceptation d’une initiative tessinoise contre le voile intégral (burqa, niqab). 2016 : initiative fédérale voisine mise sur orbite, combat en Valais contre le voile islamique à l’école. L’UDC de Christoph Blocher et les siens montent au front. Au Conseil fédéral, presque tous sont touchés. Alain Berset (Culture). Simonetta Sommaruga (Migrations, Justice, Police). Didier Burkhalter (Affaires étrangères). Guy Parmelin (Défense). Ueli Maurer (Gardes-frontière). Attention, affaire délicate.Continue reading

Clinton/Trump. Merkel/Hollande/Cameron. Le choix de Schneider-Ammann.

 

Hillary Clinton ou Donald Trump ? Les Suissesses et les Suisses, s’ils pouvaient voter aux Etats-Unis, éliraient-ils la Démocrate réformiste plutôt que le Républicain imprévisible ? Si oui, cela ne correspondrait pas forcément aux intérêts terre à terre des Helvètes. En général, les présidents démocrates, parfois « centre-gauche », sont moins conciliants que les présidents républicains, plutôt « centre-droit ». Voyez la fiscalité, le secret bancaire, l’économie. En cela, Bill Clinton (« fonds juifs ») et Barack Obama (fiscalité de citoyens américains, affaire FIFA) sont de vrais héritiers de Franklin Roosevelt ou Harry Truman (guerre, après-guerre). Paradoxe ?Continue reading

Lobbies: Berberat marque un point. Intérêts: 246 élus pour 1671 organisations.

 

Lobbies obligatoirement accrédités ! Didier Berberat, socialiste neuchâtelois, marque un point. Le Conseil des Etats, à 20 contre 17, l’approuve. Le Conseil national doit encore se prononcer. Car il y a du travail. Les 246 élus fédéraux représenteraient 1671 organisations (« Neue Zürcher Zeitung », 14 mars). Les plus présentes toucheraient : entraide, ONG et domaine social (socialistes en tête); culture, médias et télécommunications (très partagés); industrie et énergie (bourgeois d’abord) ; construction et immobilier (libéraux-radicaux, UDC, etc); santé, soins et pharmacie (avance socialiste). Suivraient : environnement (socialistes, PDC …) ; finances (libéraux-radicaux, UDC …) ; associations économiques (libéraux-radicaux …) ; agriculture (UDC, PDC…) ; travailleurs (socialistes,…). Rappel : ces élus doivent en principe faire connaître leurs liens d’intérêt.Continue reading

UDC: succès et échecs. Gouvernements cantonaux: pannes. L’exception Parmelin.

 

Curieux ! L’UDC de Christoph Blocher, plus que jamais premier parti suisse, s’impose mal dans les Gouvernements cantonaux. Ainsi, les élections cantonales du 28 février se soldent – pour les Exécutifs – par des déceptions (« Neue Zürcher Zeitung », 10 mars). L’UDC compte désormais 22 mandats exécutifs dans les cantons (pour 29,4% de voix). C’est peu face aux 41 mandats libéraux-radicaux (16,4% de voix), 40 PDC (11,6%), 29 socialistes (18,8%). Libéraux-radicaux et PDC y gardent donc une position forte.Continue reading