Punir les petits cantons ? Le refus de l’initiative « Entreprises responsables » relance le débat. 50,7% du peuple vote « oui ». 14,5 cantons – contre 8,5 – votent « non ». Troublant ? Car la plupart des cantons les plus peuplés sont perdants. Dans l’ordre décroissant : ZH, BE, VD, GE, TI, FR, BS (ex-demi-canton), NE, JU. Par contraste, la majorité des cantons les moins peuplés sont gagnants. Dans l’ordre croissant : UR, GL, OW et NW, AR et AI (4 ex-demi-cantons), SH, ZG, SZ, GR, SO, TG, BL (ex-demi-canton), VS, LU, SG, AG. Dernier précédent – 1955. Que faire ?Continue reading
Mois : novembre 2020
Armes et multinationales. KKS et Parmelin gagnants. Vigoureux perdants.
Succès du Conseil fédéral ? Revanche du centre-droit ? Initiative « Entreprises responsable » : le peuple vote « oui » (à 50,7%), les cantons « non » (à 14,5 contre 8,5). C’est donc « non ». Seuls approuvent Zurich, Bâle-Ville, Berne, Fribourg, Jura, Neuchâtel, Vaud, Genève et Tessin. Initiative « Financement du matériel de guerre » : le peuple dit « non » (à 57,5%), les cantons aussi (à 19,5 contre 3,5). Seuls acceptent Bâle-Ville, Jura, Neuchâtel et Genève. La PLR Karin Keller-Sutter et l’UDC Guy Parmelin sont au front.Continue reading
« Le Centre ». Le PDC-PBD cible les terres non catholiques. A la recherche de sièges perdus.
« Le Centre » ! Le Parti démocrate-chrétien de Gerhard Pfister (PDC) et le Parti bourgeois-démocratique de Martin Landolt (PBD) fusionnent et deviennent « Le Centre ». Au PDC, 325 voix contre 57. Les résistances viendraient surtout du Valais, des deux Bâles, voire du Jura. Mais les sections cantonales pourront garder leurs noms. Décollage au 1er janvier. Au Parlement fédéral, PDC et PBD forment déjà – avec les Evangéliques – le groupe du Centre (44 élus sur 246). Aux élections 2019, ils atteignent 11,4% et 2,4% des voix (en recul). Terres non catholiques en cible.Continue reading
National – à gauche? Etats – surprise? PDC – comme PLR? Conseil fédéral – de droite?
Un Conseil national des 200 un rien plus « à gauche ». Mais un Conseil des Etats des 46 curieusement plus « à droite ». Telle est l’analyse des votes des nouveaux élus par Michael Hermann, David Krähenbühl et l’équipe SOTOMO (« NZZ », « Le Temps »). Au Conseil national, cette analyse confirme les élections 2019. Verts historiques de Balthasar Glättli (les plus à gauche) et Verts libéraux de Jürg Grossen (au centre-gauche) y sont seuls gagnants. D’autres se tassent. L’UDC de Marco Chiesa (à droite). Le PLR de Petra Gössi (au centre-droit). Le PDC de Gerhard Pfister (lui glisse du centre au centre-droit; dans le groupe du Centre, les PBD sont aussi au centre-droit, les évangéliques à gauche du milieu). Enfin, le PSS de Mattea Meyer et Cédric Wermuth (à gauche). D’accord ?Continue reading
Succession Lauber – sans Jornot. 1848-2020 – 15 Procureurs très observés.
Procureur général Michael Lauber – quel successeur ? Ni Olivier Jornot ni Andreas Müller ne piloteront le Ministère public de la Confédération. La Commission judiciaire du Parlement – présidée par le PLR appenzellois Andrea Caroni – ne les veut pas. Succession relancée. Cette Commission judiciaire pourrait faire ses propositions le 24 février. Elle souhaite aussi repousser l’âge-limite de la retraite du Procureur à 68 ans. L’élection par le Parlement est espérée en mars. En attendant ? Ruedi Montanari et Jacques Rayroud, procureurs généraux suppléants, gouvernent.Continue reading
40% de femmes cheffes. Sommaruga, Amherd et Keller-Sutter pressent. Ardu 2e pilier.
40% de femmes cheffes ? Oui, le Conseil fédéral 2020 somme les entreprises « proches de la Confédération » de placer 40% de femmes au moins – et non plus 30% – dans leurs organes de direction. D’ici à 2023. Quelles entreprises ? On y trouve – par exemple – les CFF, La Poste, RUAG, la radiotélévision SSR, les Ecoles polytechniques fédérales, Swissmedic, Pro Helvetia, Suisse Tourisme. Voire Skyguide, la SUVA, Swisscom. Ce qui n’est pas rien.Continue reading
2021. Trois UDC au sommet. Guy Parmelin, la pandémie et l’accord-cadre.
Attention ! Trois UDC pourraient présider la Suisse 2021. Le Vaudois Guy Parmelin – le Conseil fédéral et la Confédération (dès le 1erjanvier). Le Bernois Andreas Aebi le Conseil national et le Schwyzois Alex Kuprecht le Conseil des Etats (dès le 30 novembre). C’est une rareté (« NZZ »). En 1997, on repère bien les PDC Arnold Koller (AI), Judith Stamm (LU) et Edouard Delalay (VS). En 2015, les PSS Simonetta Sommaruga (BE), Stéphane Rossini (VS) et Claude Hêche (JU). En 2016, les PLR Johann Schneider-Ammann (BE), Christa Markwalder (BE) et Raphaël Comte (NE). Il faut chercher.Continue reading
Berset et l’intérêt public. Les Conseillers fédéraux qui trébuchent. Kopp et d’autres.
Alain Berset ? Un Conseiller fédéral peut-il trébucher sur une affaire privée ? Voyez, entre 1848 et 2020, les 119 premiers Sages. Peu de cas sortent à l’air libre. Ce qui pourrait compliquer l’affaire Berset, c’est la destruction de pièces ayant fait partie de la tentative de chantage. En plus, cette tentative – attribuée à une femme – connaît son temps fort en décembre 2019. On réélit le Gouvernement. Donc, l’intérêt public existe. Du coup, l’Autorité de surveillance du Ministère public de la Confédération s’en mêle. Son président, le Vert Hanspeter Uster, était déjà très présent dans les débats précédant la démission du Procureur Michael Lauber. Alors ? Prolongations ?Continue reading
Conseil fédéral idéal. Sommaruga, le G20, les femmes. Berset face au chantage.
Un Conseil fédéral idéal – existe-t-il ? Adrian Vatter, professeur et politologue, s’y risque (NZZ am Sonntag, Libro). Il classe d’abord les 119 Sages – de 1848 à 2020 – en 7 groupes. Populaires. Intellectuels. Régents décideurs. Administrateurs. Porteurs de fardeaux. Conciliateurs. Inclassables. Alors ?Continue reading
Orban, Kaszynski et nous. L’Europe en crise. Ecole de démocratie et d’Etat de droit.
Pologne de Jaroslaw Kaszynski ! Hongrie de Viktor Orban ! L’Union européenne d’Ursula von der Leyen et Charles Michel affronte-t-elle – après la Grande-Bretagne de Boris Johnson – une nouvelle menace de sécession ? La crise porte sur l’Etat de droit et l’indépendance de la justice dans les deux pays d’Europe orientale. Le budget comme le plan de relance de l’Union s’en trouvent bloqués. Tant la Pologne que la Hongrie y font usage du droit de veto. Car l’Union fait le lien entre respect de l’Etat de droit et versements de subventions. Cette crise est peut-être la plus grave depuis le « Brexit ».Continue reading